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Si tout va bien, la prochaine Coupe de l'America aura lieu en mars 2021. Comment se situe votre team face à la concurrence comme Luna Rossa ou le New Zealand par exemple ?
''Après une période d'incertitude, nous sommes revenus à fond dans les préparatifs techniques, les entrainements en conditions de régates, etc. Chaque jour, la pression est très forte ! (rires). Luna Rossa et New Zealand font partie des meilleures équipes du moment, avec American Magic, en termes d’équipages, de marins, d’organisation, de construction et de design. La Coupe de l'America n’est vraiment pas une compétition qu’il est facile de remporter. Tous les teams ont beaucoup travaillé ces dernières semaines sur la conception et le dessin des AC 75. Nous sommes vraiment au coude à coude."
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En parlant de performances, peut-on espérer aller encore plus vite avec ces bateaux volants ?
"Bien sûr ! On n’a pas fini d’aller vite. A bord, on peut facilement dépasser les 50 nœuds. Cela reste hallucinant d’assister à toutes ces courses et de voir comment les AC 75 volent. Techniquement, c'est intéressant aussi d'étudier comment les teams gèrent ces allures au moment des manoeuvres. A n'en pas douter, les prochains mois vont être complètement dingues !"
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Plus de 50 noeuds en mer, de quoi se faire peur ?
"Nous n'avons jamais le temps d’avoir peur à bord du bateau. Contrairement aux modèles précédents de l'America's Cup, les sensations sont très différentes avec l'AC 75 car vous sentez moins le vent et vous recevez moins d’embruns dans le visage. Et pourtant, le potentiel du bateau est plus important en terme de vitesse. En fait, on peut se faire peur simplement en regardant le speedo."
Pourquoi avoir choisi de collaborer avec votre partenaire technique Helly Hansen ?
"Dès le début du projet, nous souhaitions signer des accords avec des partenaires au top professionnellement. Chez Helly Hansen, rien n'est laissé au hasard et tout a été étudié dans les moindres détails, cela va du gilet de sauvetage à la combinaison en passant par les shorts racing. C'est primordial car en compétition vous devez rester au chaud tout en évitant de transpirer sinon cela devient inconfortable. Et puis, vous devez aussi pouvoir manœuvrer et naviguer en toute facilité..."
Un mot sur vos expériences en France ?
"J'ai eu le privilège de naviguer en France à Marseille, sur le Tour de France, la Med Cup et avec des marins de renom comme Jimmy Pahun ou Isabelle Autissier. Je connais aussi un peu la côte Atlantique et La Rochelle en particulier. Je garde aussi un excellent souvenir d'une sortie en mer près des calanques à Marseille. Mon fils et moi avons navigué à bord du multicoque Banque Populaire au moment des records de Loic Peyron. J'ai conservé plusieurs photos de cette sortie en mer. C'était super !"