
La 41e édition de la course doit partir du Grand Port historique de La Valette, capitale de Malte, ce samedi 17 octobre. En raison de la pandémie mondiale, le RMYC a mis en place des protocoles et des dispositions spéciales pour assurer la sécurité des concurrents, à terre et en mer.
Le nombre d'entrées pour le tour de la Sicile dans le sens inverse des aiguilles d'une montre a augmenté au cours de la dernière décennie, avec plus de 100 yachts de plus de 20 pays régulièrement sur la ligne de départ. Si cette année, le nombre de participants est peut-être moins élevé, l'attrait reste le même. Un attrait compétitif, historique, culturel et géologique du parcours méditerranéen !
Paul Cayard, légende de la voile américaine, déclare : "Rien ne vous prépare à la beauté du parcours. La course est vraiment un classique, avec un drame incroyable et des décors à couper le souffle". Le Brésilien Robert Scheidt, quintuple médaillé olympique, est du même avis. "C'est l'une des plus belles courses du monde, mais elle est aussi très difficile. Quand j'ai participé à la compétition, nous avons affronté des vents forts et la mer la plus lourde que j'ai jamais vue dans ma carrière. À la ligne d'arrivée, nous étions épuisés, mais nous avons ressenti un profond sentiment d'accomplissement".
La Rolex Middle Sea Race est un test d'endurance, même pour les équipages des voiliers les plus rapides. Le record de course de 47 heures et 55 minutes n'a pas été battu depuis 2007 et les temps de ligne de ces dernières années ont régulièrement dépassé les 60 heures.

Cette épreuve suprême de la navigation vient des conditions qui règnent et de la forme du parcours. Octobre peut être un mois difficile dans cette partie de la Méditerranée, avec des vents forts et une mer brutale, entrecoupés d'un calme plat. Alors que la flotte contourne la Sicile, les nombreux virages divisent la course en sections distinctes, chacune ayant ses propres caractéristiques et obstacles à surmonter. Les énigmes de navigation et de tactique étirent même les marins les plus expérimentés. "La course est implacable", ajoute Scheidt. "Il n'y a pas de temps pour se reposer sur ses lauriers. Votre opposition est souvent à portée de vue et la pression est constante pour être dans la meilleure position pour profiter de la prochaine bascule du vent".