La flotte se retrousse la manche

Course au large
Par Figaronautisme.com/La Solitaire du Figaro

Au deuxième matin, les Solitaires progressent, cap au nord, sous spi à travers la Manche. La grisaille l’emporte toujours, même si les marins ne désespèrent pas de voir enfin quelques rayons de soleil percer dans la journée. Mais tous sont plus préoccupés par le passage du phare de Bishop Rock aux île Scilly alors que le vent, qui s’était bien stabilisé, promet de leur jouer à nouveau des tours. Ils y sont attendus dans le courant de la matinée, avant de poursuivre vers la mer Celtique et le nouveau waypoint virtuel à contourner avant de faire demi-tour pour redescendre vers Port-La-Forêt.

©Photo Alexis Courcoux - La solitaire du Figaro 2022
Au deuxième matin, les Solitaires progressent, cap au nord, sous spi à travers la Manche. La grisaille l’emporte toujours, même si les marins ne désespèrent pas de voir enfin quelques rayons de soleil percer dans la journée. Mais tous sont plus préoccupés par le passage du phare de Bishop Rock aux île Scilly alors que le vent, qui s’était bien stabilisé, promet de leur jouer à nouveau des tours. Ils y sont attendus dans le courant de la matinée, avant de poursuivre vers la mer Celtique et le nouveau waypoint virtuel à contourner avant de faire demi-tour pour redescendre vers Port-La-Forêt.

Yann Chateau, Directeur de course, dresse le bilan de la nuit : « Le jour s’est levé une fois de plus sans soleil ce matin. Le ciel est d’un gris assez uniforme avec une visibilité assez réduite et de la boucaille typique (pluie fine accompagnée de brume, ndlr) des îles Scilly. La journée d’hier était relativement calme avec un bord de vitesse jusqu’à l’occidentale de Sein, avant d’attaquer la traversée de la Manche, commente le Directeur de Course de La Solitaire du Figaro. Les skippers ont fait un premier choix stratégique crucial sur la gestion du DST (disposition de séparation du trafic) d’Ouessant. Le groupe qui est parti à l’est ressort perdant de cette option. Ils sont actuellement sous gennaker tandis que ceux de l’ouest ont évolué en début de nuit sous gennaker puis sous grand spi. En approche des Scilly, on devrait avoir une zone un peu plus calme dans la journée avant d’avoir de nouveau un flux de sud qui permettra de faire accélérer les bateaux vers la prochaine marque à virer »

Au classement de ce matin, les deux Tom (Laperche et Dolan) de Région Bretagne-CMB Performance et Smurfit Kappa-Kingspan, ouvrent toujours la voie suivis du Britannique Alan Roberts (Seacat Services), bien dans le coup depuis le début de cette première étape. Après la chaussée de Sein doublée hier en début de soirée, un petit groupe de six solitaires, emmené par Alexis Thomas (Charente Maritime) et Robin Marais (Ma chance moi aussi), a choisi d’aller chercher son salut sur une route orientale pour déborder le rail de cargos d’Ouessant. Ce matin, ces dissidents perdent des milles face à la tête de flotte qui voit le vent mollir et se prépare à connaître un nouveau départ dans les eaux anglaises. Basile Bourgnon (EDENRED) lui, à fait le choix d’une option plus tranchée en continuant sa route à l’Ouest pour aller chercher le nouveau waypoint.

Achille Nebout (Amarris-Primeo Énergie) : « Je suis plutôt content de mon début de course. Je suis sous spi, un peu lofé, à une douzaine de nœuds. La mer est un peu désordonnée, elle ralentit le bateau, ce n’est pas si facile. Mais cela avance pas mal pour l’instant, même si le vent mollit depuis qu’on a passé le rail de Ouessant, et j’ai un peu peur qu’il redevienne très capricieux avant les Scilly. J’ai réussi à me reposer un peu hier sur le long bord vers la chaussée de Sein, mais ça commence à piquer un peu après deux nuits. Il va falloir trouver le moyen de retrouver d’autres créneaux pour dormir un peu. Pour l’instant, à l’AIS, je vois les deux Tom (Laperche, Dolan) et Alan (Roberts), qui ne sont pas loin devant, Corentin (Horeau) et Loïs (Berrehar) aussi progressent au vent, et j’ai derrière moi un bon paquet. C’est encore super serré ! »

Loïs Berrehar (Skipper MACIF 2022) : « On a récupéré du vent depuis hier, après un début de course avec des vents erratiques, pas simples à gérer. Là, au deuxième matin, ça glisse sous spi tout seul vers Bishop. Je suis à l’avant du paquet, donc ce n’est pas si mal ! Là, je progresse dans du vent médium au portant, les conditions sont plutôt idéales pour traverser la Manche. Je ne croise pas trop de cargos, mais j’ai un Corentin Horeau à mon vent qui ne m’a pas laissé tranquille et je suis bien décidé à ne pas le laisser tranquille non plus aujourd’hui ! »

Corentin Horeau (Mutuelle Bleue) : « On n’a pas beaucoup vu le jour, le soleil ou quoi que ce soit depuis le départ. Cela devrait aller mieux demain, enfin on espère. On progressait super bien depuis hier, et là, on vient juste de s’arrêter dans une zone de molle. Il faut rester concentré sous la bruine qui vient de tomber. Les petits copains sont revenus derrière, ça se tasse un peu. C’est presque un nouveau départ, avec le fameux effet élastique ! Mais, je suis bien en forme. J’ai réussi à bien me reposer. Je sors juste d’une petite sieste, prêt à attaquer la deuxième moitié de course. Le directeur de course a réduit le parcours. On devrait passer ce matin la dernière transition un peu moins bien vers Bishop (Scilly). Ensuite on devrait avoir du vent jusqu’à la fin. Combien de temps on va rester là ? Affaire à suivre… »

Cartographie actualisée toutes les 15 minutes 24h/24 et toutes les 5 minutes lors des passages clés ICI

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Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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