Il leur faudra relier le sud du Finistère à l’île de Saint-Barthélemy en passant par une marque obligatoire à La Palma, sur l’archipel des Canaries. Au cours de ce parcours de 3890 milles nautiques soit 6260 kilomètres, les navigateurs devront affronter de nombreux scénarios météo qu’il leur faudra anticiper et négocier au mieux pour espérer remporter la course.
Un flux de nord-ouest modéré pour le départ
A la mi-journée de dimanche, la Bretagne se situera en bordure d’un anticyclone à 1027 hPa, située sur l’Atlantique par 44°N et 13°W. C’est donc un flux modéré de nord-ouest qui concernera la baie de Concarneau ce dimanche en début d’après-midi. La fiabilité est de l’ordre de 80% quant à la mise en place de ce régime de vent. Des incertitudes concernent l’intensité précise du vent mais l’option majoritaire est à un vent compris entre 8 et 12 nœuds pour le départ. Ce sont donc des conditions de vent favorables qui attendent les marins qui devraient éviter à la fois le petit temps et le vent trop fort pour s’élancer sur la partie nord du golfe de Gascogne. Concernant l’état de mer, la baie de Concarneau sera abritée de la houle d’ouest présente au large. La mer sera peu agitée avec des vagues comprises entre 50 et 80 cm.
Une traversée du golfe de Gascogne au portant
Entre dimanche soir et lundi, l’anticyclone présent sur le proche Atlantique se décalera progressivement vers le nord, en direction de l’Irlande. Les marins devront donc traverser le golfe de Gascogne en bordure Est de cet anticyclone. Le flux s’orientera nord-nord-ouest et permettra une navigation au portant (le vent viendra de l’arrière des voiliers) avec un vent dont l’intensité reste à préciser mais qui devrait se situer entre 10 et 15 nœuds. En fin de journée de lundi, en approche de la Corogne et du Cap Finisterre, le vent prendra de la droite pour s’orienter au nord-est. Il leur faudra alors opérer quelques empannages puisque le vent sera proche de la route directe. Comme souvent dans ce type de situation météo, le vent accélèrera de quelques nœuds à proximité du Cap Finisterre, ce qui permettra aux marins de gagner en vitesse. Il leur faudra rester vigilant dans une mer qui deviendra agitée avec des vagues entre 1,5 m et 2 m.
La fiabilité est assez bonne (70%) pour voir ensuite s’établir un régime d’alizé portugais modéré à assez fort au large des côtes de la péninsule ibérique, en direction des Canaries. Une situation de vent portant qui permettra aux skippers de progresser à bonne allure vers le sud. Une course de vitesse qui s’annonce d’ores et déjà palpitante à suivre…
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