
Paul Meilhat, heureux à son arrivée à quai : "C’est une énorme satisfaction de gagner cette course et, en plus, on a gagné la Scoring Gate au départ de Kiel donc là, on attend de voir ce que va donner le combat entre Team Malizia et Paprec Arkéa pour savoir combien de points on a d’avance mais tout débute très bien. On est sur une bonne dynamique. J’avais senti à Kiel que l’équipage, l’équipe et le bateaux étaient prêts. C’est vrai que cette étape était plus favorable pour nous, sur la mer plate et avec beaucoup de près et c’est très bien d’avoir gagné celle-ci. On devrait avoir beaucoup de conditions comme ça sur The Ocean Race Europe."
Heure d’arrivée - 09:48:30 UTC

Quelques minutes après son arrivée, Paul Meilhat a pris le temps de revenir sur cette victoire éclatante.
C’est la première fois que Biotherm remporte une étape sur The Ocean Race... Qu’avez-vous ressenti en franchissant la ligne ?
"Oui, exactement, ça fait plaisir ! On n’était pas passé loin il y a deux ans en terminant deuxième à Cape Town et deuxièmes à Gênes. Là, on y est ! On sentait qu’on avait confiance dans l’équipage et dans le bateau. Nous avons débuté cette course avec une nouvelle ambition, plus d’expérience et un équipage de spécialistes. Ça s’est vu lors de cette première étape."
Vous avez aussi le bateau adapté par rapport aux conditions que vous avez rencontrées...
"Oui totalement, c’était une étape qui correspondait à notre bateau. On a pu montrer tout son potentiel. C’est exactement là où il excelle : dans du petit temps et sur mer plate."
Vous avez été l’équipe qui est arrivée le plus tôt en Mer Baltique, vous vous y êtes entraîné... Ça a compté ?
"Je ne pense pas. Par contre, nous avons navigué longtemps sur mer plate ce qui n’est pas vraiment ce qu’on a l’habitude de faire. Mais ce qui a beaucoup compté, c’est le fait d’avoir décidé de repousser notre début de saison et d’avoir un bon break après le Vendée Globe. Ça nous a permis d’arriver avec de la fraîcheur et ça a été très précieux pendant l’étape. Il y avait beaucoup d’envie dans l’équipage. Et puis j’ai appris à découvrir Sam (Goodchild) et Jack (Bouttell) qui ont apporté beaucoup de sérénité."
De la sérénité et du plaisir aussi ? On vous a vu tous très souriants, voire blagueurs, dans vos vidéos...
"Oui, c’est vrai qu’on se marre bien mais on est resté très concentré aussi. Je crois que Sam et Jack ont justement apporté ça, le fait d’être léger tout en étant très rigoureux. On sent qu’ils ont beaucoup d’expérience et ça compte. Ce ne sont pas des skippers qu’il faut former. Eux, ils naviguent tout seuls, ils sont autonomes, ils savent parfaitement quel est leur rôle à bord et c’est une des clés de réussite."
Est-ce que vous pensez déjà à la première partie de l’étape jusqu’à Matosinhos - Porto ? "
"C’est une étape très différente sur le papier, plus offshore, plus proche de ce qu’on a l’habitude d’avoir. On ne sait pas vraiment à quoi ça va ressembler, d’autant qu’il peut y avoir des parcours modifiés à la fin (afin de maîtriser et de prévoir davantage l’heure d’arrivée, ndrl). Après pour être franc, on n’a même pas regardé et on n’a pas envie de regarder tout de suite. On va essayer de couper, se reposer, relâcher la pression... Il ne faut pas oublier que c’est une course très intense, qui dure sept semaines et que les escales sont courtes."
Quel sera l’impact de la victoire psychologiquement ?
"C’est vrai que ça compte. Il y a les points déjà, du « Scoring Gate » et de l’étape, mais aussi le fait d’être en tête. C’est important pour le moral. Psychologiquement, c’est une victoire qui va compter pour la suite. Le fait d’arriver avant les autres, ça compte aussi dans la gestion de la fatigue. C’est un avantage comme en sport collectif ou individuel quand tu joues un match couperet un jour avant ton adversaire... Quoi qu’il en soit, on a pris beaucoup de plaisir dans ce parcours très intense et j’espère que ça va continuer !"