
Paprec Arkéa en a profité pour prendre les commandes de la course dans la nuit et Holcim-PRB talonne Biotherm ce matin. Les trois équipages progressent actuellement dans le golfe de Cadix, tout comme Team Malizia (4e) et devraient atteindre Gibraltar en fin de journée.
Tous ont désormais classé l’arrêt à Matosinhos-Porto dans leurs souvenirs de marins et, avec un peu de recul et une nuit plus tard, difficile encore de mettre des mots sur ce qu’ils ont vécu. « C’est sûr que c’était un peu surréaliste de ne s’arrêter que trois heures, reconnaît Yoann Richomme (Paprec Arkéa). On a tous compris que cela tenait à cœur à tous ceux que l’on a pu voir et on a partagé un moment chaleureux avec le public présent ». « Oui, c’était un peu court mais c’était très sympa, poursuit Loïs Berrehar (Team Malizia). Cela donne envie de faire un break et de visiter ! »
Néanmoins, chez les deux hommes et l’ensemble des marins en course, la compétition n’est jamais loin. « C’était surtout frustrant de s’arrêter trois heures alors qu’on savait que les autres étaient repartis », sourit Loïs, évoquant la quatrième place de Team Malizia au moment du « Fly By ». En revanche, à bord de Paprec Arkéa, Yoann s’est réjoui que « tout se soit bien placé » et que son équipe « ai réussi à être efficace ». Après avoir observé les trois heures d’arrêt, les équipages sont repartis et l’explication a repris de plus belle.
Une reprise « méga-rapide », une hiérarchie bousculée
Arrivé en premier et parti en premier, Biotherm s’est d’abord élancé, suivi de Paprec Arkéa, Team Holcim-PRB puis Team Malizia. Chez le leader, Paul Meilhat savait que « son bateau est moins à l’aise dans les conditions de portant », comme il le rappelait la veille à Matosinhos-Porto. Or, le programme d’hier après-midi était simple : « de la glisse et du portant », résume Loïs. « Cela a été une reprise méga-rapide, raconte Yoann Richomme. On avait un super angle, une bonne configuration de voile et on a eu 4 à 5 heures assez magiques ».
De quoi voir le paysage défiler - l’archipel des Berlengas, la pointe de Cascais, le cap Saint-Vincent - mais aussi de bousculer les forces en présence. Dans la soirée, Paprec Arkéa est revenu à la hauteur de Biotherm, au plus grand plaisir de Yoann : « ça faisait longtemps qu’on n’était pas revenu sur eux ». Au cœur de la nuit, au niveau du Cap de Saint-Vincent, le bateau bleu et rouge est même passé devant, avant de conserver un léger avantage ce jeudi matin. Derrière, Holcim-PRB est également revenu sur Biotherm au point de compter moins de cinq milles de retard.
Si Team Malizia pointe à 65 milles du leader, Loïs Berrehar se veut combatif. « Nous avons réussi à faire 'reset’ avant de repartir. On a réalisé un super après-midi et nous sommes à l’attaque ! » Un état d’esprit combatif que l’on retrouve aussi à bord d’Allagrande Mapei Racing (5e), Canada Ocean Racing - Be Water Positive (6e) qui se rapproche du Cap de Saint-Vincent alors que Team Amaala a été retardé par des conditions très faibles à l’approche de Matosinhos-Porto.
En tête de course en revanche, le programme devrait être assez similaire. « Nous allons traverser la baie de Cadix dans la journée avec pas mal de zones de transition assez molles, explique Yoann Richomme. On devrait arriver à Gibraltar tard dans la soirée... C’est une navigation bien sympathique qui se profile ! » Hors de question en tout cas de se relâcher : la bataille s’annonce intense et tous savent que les cartes pourront être redistribuées en Méditerranée, où les conditions sont si souvent capricieuses...
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