Top départ pour la 2e étape de La Solitaire du Figaro Paprec

Solitaire du Figaro
Par Figaronautisme.com

Adiós España ! Après une escale de trois jours à Gijón, les 36 solitaires ont repris le chemin de la compétition à 14h22 ce dimanche, heure du coup d’envoi de la deuxième étape de La Solitaire du Figaro Paprec. Après un rappel général, les concurrents se sont élancés dans un flux de 5 nœuds de nord-ouest, sur une mer aux allures lacustres. Au vu des écarts minimes au classement général provisoire entre les 23 premiers, tout reste encore à faire sur cette étape de 515 milles entre Gijón et Royan (Charente-Maritime), qui s’annonce passionnante à suivre.

©Alexis Courcoux
Adiós España ! Après une escale de trois jours à Gijón, les 36 solitaires ont repris le chemin de la compétition à 14h22 ce dimanche, heure du coup d’envoi de la deuxième étape de La Solitaire du Figaro Paprec. Après un rappel général, les concurrents se sont élancés dans un flux de 5 nœuds de nord-ouest, sur une mer aux allures lacustres. Au vu des écarts minimes au classement général provisoire entre les 23 premiers, tout reste encore à faire sur cette étape de 515 milles entre Gijón et Royan (Charente-Maritime), qui s’annonce passionnante à suivre.

Bon départ pour la 2e étape de La Solitaire du Figaro Paprec ! Devant les étraves : 515 milles entre Gijón et Royan via la Isla Sisarga Grande, waypoint naturel, situé à l’ouest de La Corogne, où sera également jugé le Sprint Intermédiaire de la deuxième étape. L’enjeu pour tous : bien négocier les effets de côtes puis se positionner au mieux pour profiter du front à venir.

Romain Le Gall ( Centre excellence voile - Secours Populaire 17), premier sur la ligne

Sous le regard intéressé d’une cinquantaine de jeunes marins en régate, en dériveurs, à quelques encablures des Figaro Bénéteau 3, Romain Le Gall, auteur du meilleur départ, remporte le Trophée Windchaser by Bollé. Et par la même occasion une dotation en lunettes de soleil. Poussés par un vent de nord-ouest soufflant à moins de 5 nœuds, les 36 marins ont pu s’extirper de la piégeuse baie de Gijón dans un train de sénateur, direction les premiers milles du parcours côtier. Un parcours modifié suite à la décision de la Direction de Course de supprimer la bouée spectacle. Le pointage du Trophée Paprec sera jugé par le passage de la longitude 5 degrés 51 min ouest.

Cap à l’ouest désormais pour l’ensemble de la flotte et déjà quelques écarts commencent à se créer.

L’étape de tous les possibles

Les conditions météo attendues pour l’entame de cette première étape dont le parcours a été raccourci de 90 milles, pourraient créer des surprises. La concentration sera donc de mise dès les premiers milles pour les concurrents, sachant que la navigation le long des côtes espagnoles s’avère souvent piégeuse. « Beaucoup de choses vont se jouer notamment les premières nuits pour celui qui passera le front le premier à 4h du matin lundi. On sait qu’on va partir dans des conditions très molles avec une côte espagnole qui n’est pas toujours évidente et qui ne l’est jamais météorologiquement parlant. Je pense qu’il va falloir être assez attaquant tout de suite et ne pas laisser trop de chemin aux autres parce qu’une fois que ça part par devant, c’est compliqué de revenir », expliquait Basile Bourgnon (Edenred), actuel leader au classement général provisoire, quelques minutes avant le départ des pontons ce matin. « Je me sens comme avant une première étape. Je n’ai pas encore l’intention de compter les points, on verra ça pour la dernière. L’objectif est de faire une étape propre et être fier de moi, comme après la première. Je pense que le reste devrait suivre et ça va bien se passer », a-t-il ajouté. Même son de cloche du côté de Jules Delpech (ORCOM) : « on va avoir de la molle au début. L’idée est d’aller dans le nord-ouest pour passer derrière un front qui nous arrive dessus avec un système un peu venté, engagé, avec un peu de mer. Derrière le front, on va toucher du vent de nord-ouest qui pourra nous faire glisser vers la Isla Sisarga Grande dans 15 nœuds et de la mer », déclarait quelques minutes avant de quitter le ponton. Avant d’ajouter : « On traversera ensuite le golfe de Gascogne jusqu’à Royan. Il n’y a pas trop d’incertitude au début, peut-être un peu à la fin avec des nuages, peut-être un peu d’orage. Une belle étape en perspective ! L’objectif est d’essayer de naviguer un peu propre, un peu moins risqué que ce que j’ai fait sur la première, de rester plus centré. Ça ne m’empêchera pas de choisir mon côté. J’irai un peu moins loin dans les options et ça devrait amener un résultat satisfaisant à la fin. »

La première nuit devrait donc être plutôt calme pour les solitaires en avant d’un front froid qui les propulsera jusqu’à la Isla Sisarga Grande, où ils sont attendus normalement lundi pour le coucher du soleil.

Nautisme Article

Ils ont dit (avant le départ des pontons) :

Arno Biston (Tizh Mor) : « Je pars vraiment sans pression. L’idée est de bien naviguer et de se faire plaisir, ça viendra en faisant bien les choses. Les conditions sont vraiment légères. Le point déterminant pour l’étape va être de bien se positionner pour le front à venir dans la nuit de dimanche à lundi. L’objectif clef d’aujourd’hui est de trouver un bon placement par rapport à la flotte pour être dans les premiers. »

Jules Ducelier (Région Normandie) : « Je me sens bien, prêt à partir, presque comme au départ de la première étape parce que les écarts sont tellement faibles que c’était presque un prologue. Tout est remis à zéro. Avant La Solitaire, je m’étais préparé à jouer chaque étape l’une après l’autre, un peu comme si c’était une compétition différente à chaque fois. Et là encore plus. »

Romen Richard (Passion Santé Trans-Forme) : « Ça va être assez mou au départ. Il va falloir se faufiler jusqu’au front qui va arriver avec du vent de nord-ouest. Ça va être un peu au premier qui va l’avoir. Au début, il va falloir jouer dans les molles et avec la côte. Après ce premier passage, on aura un contournement de l’île plutôt assez simple et un long bord selon certains scenarii, une petite rotation à aller chercher selon d’autres. Mais en tous cas, dans le golfe de Gascogne, ça sera beaucoup de bâbord et beaucoup de vitesse. Ça va être important de bien partir et d’être bien au début. »

Charlotte Yven (Skipper Macif 2023) : « Je me sens très bien, en forme, reposée, prête à faire feu. Au début, il va déjà falloir réussir à avancer vers l’ouest dans des conditions faibles. C’est bien glassy. Ensuite, un front va nous passer dessus et nous amener du vent. Ça sera plus sympa, il faudra bien se positionner pour la suite du parcours. Mon objectif est de faire encore mieux que sur la première étape, essayer de partir un peu mieux placée vu que je n’avais pas pris un très bon départ, de me mettre dans le bon move dès le début et après continuer un peu dans le même état d’esprit, me faire confiance et dérouler ma stratégie sur la course. »

Jules Delpech (ORCOM) : « Je me sens bien, tranquille, tout va bien. On est prêts, on sait ce qui nous attend après. On va avoir de la molle au début. L’idée est d’aller dans le nord-ouest pour passer derrière un front qui nous arrive dessus avec un système un peu venté, engagé, avec un peu de mer. Derrière le front, on va toucher du vent de nord-ouest qui pourra nous faire glisser vers la Isla Sisarga Grande dans 15 nœuds et de la mer. On traversera ensuite le golfe de Gascogne jusqu’à Royan. Il n’y a pas trop d’incertitude au début, peut-être un peu à la fin avec des nuages, peut-être un peu d’orage. Une belle étape en perspective ! L’objectif est d’essayer de naviguer un peu propre, un peu moins risqué que ce que j’ai fait sur la première, de rester plus centré. Ça ne m’empêchera pas de choisir mon côté. J’irai un peu moins loin dans les options et ça devrait amener un résultat satisfaisant à la fin. »

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…