Transat Café L’Or : Charal, SVR-Lazartigue et Edenred 5 en pleine accélération
                        
                        
        
    
    LE FAIT DU JOUR. L’heure des choix
De retour en course depuis samedi midi, les Class40 sont désormais face à un choix décisif. Deux options s’offrent à eux : une qui plonge au sud et qui permet d’aller chercher directement les alizés, une au nord qui oblige à traverser des dépressions mais qui pourrait être plus audacieuse. « Le choix devrait s’opérer en fin de journée, ça va être très intéressant, souligne Francis Le Goff, le directeur de course. Il y a une dépression conséquente mercredi et jeudi d’où la nécessité de ne pas tarder à se positionner ». Dans leur choix, tout est une affaire de nuance, « d’épaisseur du trait » précise Francis. La route nord est en effet osée mais elle oblige à affronter des conditions virulentes avec 35 à 40 nœuds de vent et de la houle. « La route nord peut s’avérer plus efficace mais il faut être sûr que la porte s’ouvrira ensuite pour descendre dans les alizés », précise Francis. Ce qui est intéressant dans ce casse-tête tactique, c’est de constater que les favoris restent à portée de vue. SNSM Faites un don, Seafrigo-Sogestran, Maccaferri Futura, VSF Sports, Amarris, Legallais progressent dans un rayon d’une dizaine de milles. Affaire à suivre donc !
LE POINT SUR LA COURSE. Un sacré coup d’accélérateur
Attention, ça décoiffe ! Les bateaux en tête de course chez les IMOCA progressent dans l’alizé et les vitesses s’affolent. Les cinq premiers - Charal, Macif Santé Prévoyance, 11th Hour Racing, Allagrande Mapei, Team Snef - TeamWork - progressent à plus de 25 nœuds. Francesca Clapcich et Will Harris, les anciens leaders, tiennent bon après avoir effectué une pénalité de 30 minutes (lié à la perte de leur radeau de survie). De leur côté, Bureau Vallée (6ème) et Initiatives Cœur (7ème) essaient de s’accrocher mais leur déficit de vitesse creuse un écart de plus en plus conséquent. Plus globalement, l’avance du groupe des cinq devrait être suffisante pour ne plus être rejoint. Reste à savoir désormais dans quel ordre ils franchiront l’arrivée !
Chez les Ocean Fifty, l’incertitude demeure essentiellement derrière la place de leader. Car une nouvelle fois, Edenred (Emmanuel Le Roch et Basile Bourgon) continue d’impressionner. « Ils sont très rapides, à plus de 25 nœuds de moyenne... Ils sont un cran au-dessus et donnent une véritable leçon de vitesse ». Derrière, la bataille est intense pour les places d’honneur entre Viabilis Océans (2ème), Wewise (3ème), Le Rire Médecin Lamotte (4ème) et Solidaires en Peloton (5ème).
Du côté des ULTIM aussi, l’accélération est manifeste depuis que les trois premiers sont sortis du Pot-au-noir. SVR-Lazartigue mène toujours la danse en arrivant à proximité de la zone interdite au large des côtes brésiliennes. Tom Laperche et Franck Cammas disposent d’une avance confortable sur Sodebo Ultim 3 et Actual Ultim 4, relégués respectivement à 160 et 290 milles. Enfin, le Maxi Banque Populaire XI vient de passer une nouvelle journée engluée dans le Pot-au-noir. Une situation qui a contribué à creuser l’écart fortement : SVR-Lazartigue compte désormais 680 milles sur le tenant du titre.
L’ANECDOTE. Paroles divines
Chaque jour, les skippers confient leurs grandes aventures et leurs petites histoires lors des vacations. Ce lundi matin, Louis Mayaud et Alexandre Bellangé (Belco-CEC) ont pris le temps de revenir sur leur début de course. Ils ont aussi confié avoir réussi à regarder un film (Alexandre a visionné 'F1’ avec Brad Pitt) et à lire quelques pages d’un livre. Louis a en effet lu quelques pages de... La Bible. Il s’en explique en deux temps : « comme il y a beaucoup de pages, je sais que je n’irai pas au bout jusqu’à l’arrivée ». Puis il ajoute : « plus sérieusement, l’océan nous offre beaucoup d’enseignements et de profondeurs et je trouve que la Bible le permet aussi ! »
