Tout savoir sur les Zones de Protection de la Biodiversité lors du Vendée Globe

Par Figaronautisme.com

La sécurité des marins et la préservation de la biodiversité marine sont des priorités incontournables du Vendée Globe. Pour limiter les risques de collision avec la mégafaune, deux Zones de Protection de la Biodiversité (ZPB) ont été instaurées autour des Açores et du Cap Vert. Ces zones, premières du genre, visent à protéger des lieux essentiels pour la reproduction et l’alimentation des espèces marines, tout en améliorant la sécurité des skippers.

La sécurité des marins est incontournable pour l’organisation du Vendée Globe, tout comme la préservation de la faune et la flore marine au long du parcours. Afin de limiter les risques de collision avec la mégafaune marine, deux Zones de Protection de la Biodiversité (ZPB) ont été mises en place sur le parcours autour des Açores et du Cap Vert. En parallèle, le Vendée Globe a créé son fonds de dotation qui finance des projets scientifiques et participe à approfondir la recherche en la matière.


Il s’agit d’un acronyme que les marins, et bien sûr le grand public, utiliseront au fil de ce Vendée Globe. Des ZPB pour Zones de Protection de la Biodiversité, seront mises en place pour la première fois. Il s’agit d’endroits identifiés de reproduction et d’alimentation pour la mégafaune marine. Les skippers devront donc les éviter, ce qui participe à protéger la faune et la flore et qui contribue, aussi, à améliorer la sécurité des marins et de leurs bateaux.

Deux ZPB, aux Açores et au Cap-Vert
En février dernier, le Vendée Globe Foundation a été créé pour financer la recherche scientifique afin de préserver les écosystèmes marins. Le premier projet à être soutenu, mené par le consortium scientifique Share the Ocean, réalise justement des modélisations basées sur les données scientifiques qui ont permis d’établir ces zones d’exclusion.
Deux ZPB ont été définies pour cette édition 2024. La première se situe aux Açores, habitat essentiel et zone de passage sur la route migratoire d’espèces de rorquals, baleines et cachalots. La deuxième est située au Cap-Vert, une zone de reproduction et de mise à bas historique de baleines à bosse durant l’hiver austral (octobre à mars). C’est également une zone de passage sur la route migratoire des cétacés.

Une approche d’abord pragmatique
L’instauration de ces ZPB sur cette 10e édition est une étape importante ; le travail scientifique, encouragé et financé par le Vendée Globe Foundation, continuera de nous éclairer.
La course ayant lieu sur l’ensemble des océans du globe, le terrain d’étude est immense. Le Vendée Globe suit une approche progressive et pragmatique en lien avec l’expertise des scientifiques. Le recueil des données au préalable nécessite donc un temps de recherche particulièrement conséquent.
Dans la même logique, la Zone d’Exclusion Antarctique, qui protège les skippers des icebergs dérivants, a mis plus de 20 ans pour devenir le système abouti qu’il est aujourd’hui.

La New York Vendée – Les Sables d’Olonne : un premier succès
Une mise en pratique a déjà eu lieu en juin dernier lors de la New York Vendée – Les Sables d’Olonne, organisée par les équipes du Vendée Globe. Dans le but de limiter les risques de collision, le départ a été donné à 90 milles nautiques au large des côtes, une grande première pour une transatlantique. À noter qu’à l’issue de cette course, aucune collision n’a été à signaler.
« Notre objectif en tant qu’organisateur a toujours été d'assurer la sécurité des marins en mer et tout ce que nous mettons en place le démontre » rappelle le président du Vendée Globe et du Conseil départemental de la Vendée, Alain Leboeuf. « En parallèle, nous avons initié ce travail de fond afin de limiter les collisions avec la mégafaune marine ». Un engagement qui se matérialise à la fois par la création des ZPB, mais aussi par le financement de la recherche scientifique. « Le Vendée Globe porte des messages forts pour la préservation des océans et de la biodiversité, poursuit Alain Leboeuf. Nous nous devons d’être proactifs en la matière et d’être des acteurs reconnus tant auprès de la communauté scientifique que du grand public ».

Retrouvez chaque jour notre analyse météo de la course avec METEO CONSULT Marine.

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte Lacroix
Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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