Ils ont pris la décision de tout plaquer pour vivre en mer…
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« J’avais deux garages automobiles, cela faisait 16 ans que j’étais à mon compte, puis j’ai décidé de tout quitter à cause de la pression fiscale. » Maxime a toujours été attiré par la mer et voulait faire un tour du monde, coincé à terre à cause de son commerce il ne pouvait assouvir sa soif d’aventure. « J’ai alors mis mon affaire en vente, en me disant si ça se vend, tant mieux, si ça ne se vend pas je ne partirais pas ». En donnant sa chance au destin Maxime a tout gagné en à peine deux semaines : « en 15 jours j’ai tout vendu, avec cet argent j’ai acheté mon bateau et je suis parti avec mon fils de 20 ans qui travaillait avec moi dans le garage ». Avant de prendre le large la copine de Maxime qui s’était vu offrir un CDI a refusé l’offre pour suivre le rêve qu’elle avait en commun avec Maxime : découvrir le monde. « En mer il n’y a ni barrières ni frontières, nous pouvons aller où bon nous semble. » ajoute Maxime. Dès la fin du confinement (que la famille de Maxime a passé sur leur bateau), ils sont partis naviguer en Méditerranée et se dirige aujourd’hui vers le Tunisie.
Ce désir de liberté, Maxime n’est pas le seul à l’avoir ressenti et à le ressentir d’autant plus depuis que le COVID a frappé le monde. C’est le cas de Claire et de Thibaut, un jeune couple qui a décidé de tout plaquer pendant le confinement pour partir vivre au large. « Je ne connaissais pas le milieu de la navigation c’est mon copain Thibaut qui m’a tout appris, lui il navigue depuis qu’il a 16 ans. » Claire ajoute : « nous venons d’avoir une fille qui aujourd’hui à 6 mois, nous ne voulions pas lui offrir cette vie-là, une vie sans liberté notamment depuis le COVID-19. Nous voulions qu’elle débute sa vie en mer, au moins nous sommes libres ». C’est donc naturellement qu’ils ont pris la décision de quitter maison et famille pour vivre sur leur nouveau bateau, une « véritable perle » comme elle aime l’appeler. Mais l’aventure ne se fait pas sans crainte, « oui nous avons peur, personnellement ma plus grande peur en entreprenant le voyage c’est de percuter un contener ou de tomber sur un cyclone en navigation». Maxime s'accorde avec Claire et explique que « le plus difficile c’est vraiment la météo pour trouver des abris quand on est en bateau ».
Pour ce qui est de l’administratif la famille de Claire a tout prévu « nous avons nos passeports à jour et nous avons créé un passeport pour notre fille et également pour notre chienne (rires) ». La situation liée au COVID n’arrange pas les choses car la famille souhaite se rendre en Martinique en passant par le Portugal mais le doute s’installe : « depuis le COVID, nous ne savons pas ce que nous reserve le futur nous souhaitons nous arrêter au Portugal mais tout dépendra de la situation sanitaire du pays et si nous allons pouvoir être accueillis en tant que bateau provenant de France. Nous restons sur nos gardes et vérifions régulièrement les lois du pays et la situation sanitaire ». Maxime fait tout autant attention et contacte régulièrement les capitaineries où il souhaite faire escale, « une fois sur place même si nous restons deux jours nous allons directement à la capitainerie pour déclarer notre arrivée ».
Claire ajoute : « le conseil que je donnerai à tous ceux qui veulent vivre en mer mais qui ont peur de prendre cette décision, c’est de sauter le pas ! Il faut suivre ses rêves et ne pas écouter ceux qui vous disent que c’est trop dur ».