Breskens : étape au Sud des Pays-Bas sur la route du Nord
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L’étape a été longue depuis Cherbourg ou l’île de Wight ? Le passage du Pas-de-Calais un peu stressant par son trafic intense ? Une escale s’impose avant de s’attaquer au plat de résistance que constitue la Mer du Nord. A l’embouchure de l’Escault, le fleuve qui dessert la ville Belge d’Anvers l’un des plus grands ports de commerce européen. La frontière entre le plat pays et celui des tulipes vient à peine d’être passée par la mer, qu’on peut la repasser dans l’autre sens en remontant le fleuve.
Mais revenons à Breskens. La petite ville de 5000 habitants bénéficie d’un accès direct sur la mer, d’un port historique de pêche et surtout d’un port de plaisance. Développé dès le début des années cinquante, il offre 580 postes d'amarrage permanents et 100 places visiteurs. Depuis le large, après avoir longé les 4 kilomètres de la longue plage, les grandes résidences modernes en cours de construction dans son Nord-Ouest sont un bel amer. Après être passé au pied du phare de Nieuwe Sluis aux bandes blanches et noires remarquables il faut surveiller le trafic des ferries qui fait la liaison avec la ville de Flessingue distante de seulement 2.6 milles nautiques sur la rive opposée à 90° de la route vers le port. Quelle que soit la marée, le port est accessible le port est ouvert et la capitainerie peut être jointe sur le canal 14 de la VHF. Une vaste zone technique, des travel lifts bien dimensionnés et tous les professionnels qu’il faut pour la plupart des travaux. Le Club-House avec son architecture typique du milieu des années est un lieu incontournable de la vie locale, et son café-restaurant un lieu de rendez-vous prisé de tous les plaisanciers, qu’ils soient locaux ou de passage.
Mer intérieur ou grand large ?
Derrière une incontournable grande digue, la ville est à proximité immédiate du port. Tradition de pêcheurs oblige, les maisons de briques abritent moult restaurants de poissons. De quoi reprendre des forces, se reposer, avant la suite du voyage. Prolonger son séjour dans le pays qu’on appelle Hollande peut se faire de deux façons. Soit par la mer, soit par les canaux intérieurs qui peuvent mener jusqu’à Amsterdam. Une option intéressant si la mer est mauvaise, surtout qu’à moins de naviguer en multicoque, la largeur admise est compatible avec la plupart des largeurs de monocoques de croisière. Même le tirant d’eau ne descend pas en dessous de deux mètres. Côté mer, la brise est souvent au rendez-vous, pas étonnant que locaux soient d’aussi bons marins et que la majorité des bateaux du port de Breskens soient de jolis voiliers parfaitement entretenus. Mais le reste des Pays-Bas est à l’avenant, chaque nouvelle ville-port semblant encore plus pittoresque que la précédente. Enkhuizen est ainsi l’une des plus belles villes portuaires néerlandaises sur l'Ijsselmeer. Devenu aujourd’hui un important centre touristique, elle offre un riche passé, ayant connu son apogée au 17ème siècle. Volendam lui est un ancien village de pêcheurs, fondé au 15ème siècle. Certains disent que c'est le joyau de la Zuiderzee. En raison de sa situation géographique, Lemmer joue le rôle de porte d’entrées des Western Frisian Islands. La ville est située sur la rivière Zijlroede qui serpente à travers le centre-ville jusqu'au canal Princesse Margriet. Enfin, Harlingen est appelée « La porte de la mer des Wadden" est le port port le plus important de la région.
Et quand il sera temps de reprendre la route, les tentations ne manqueront pas. Juste en face les côtes du Suffolk, l’entrée de la Tamise ne sont qu’à 80 milles, et le premier port anglais, Ramsgate encore plus proche. Mais nous parlions de monter vers la Norvège qui nous attend tout là-haut plein Nord. A moins qu’à tribord le canal de Kiel nous aspire en Baltique ou que le monstre du Loch Ness nous attire vers Edimbourg. Nous en reparlerons bientôt.