Bilan de la tempête Darragh sur nos côtes : jusqu’à 184 km/h de vent, des vagues de 12 m de haut sur le proche Atlantique
Rafales tempétueuses sur tous les bords de mer
C’est en bord de Manche que la tempête a débuté samedi matin avec des vents qui ont rapidement dépassé les 100 km/h. C’est à Barneville-Carteret (50) que le vent a soufflé le plus fort, avec une rafale à 159 km/h. D’autres violentes rafales ont touché Fécamp (76) et la pointe du Raz (29) à 147 km/h
La façade atlantique a également subi des vents violents samedi. Le vent a atteint 147 km/h à l’île de Groix (85). La côte aquitaine a été touchée avec un record mensuel de vent relevé à 149 m/h à la pointe de Socoa près de Saint-Jean-de-Luz (64). Le vent a frappé Capbreton (40) à 139 km/h.
En Méditerranée, le vent a soufflé également en tempête avec une rafale qui a atteint 184 km/h au cap Béar (66) et 119 km/h à Leucate (11). En Provence, à Aigues-Mortes (13), un record mensuel de vent a été établi à 110 km/h. À La Ciotat (13), le vent a atteint 113 km/h. Les côtes corses ont été les dernières touchées par de violentes rafales avec 121 km/h de vent mesuré à Ajaccio (2A), 116 km/h à Bonifacio (2B) et 114 km/h au cap Sagro (2B).
Des vagues de plus de 10 mètres en Atlantique
C'est samedi que les vagues les plus hautes ont été relevées dans une mer passagèrement grosse en Atlantique. À la bouée des Pierre Noires, une vague de 12,3 m a été mesurée, équivalant à la hauteur d'un immeuble de 5 étages. À la bouée de Belle île en mer, une vague a atteint 12,1 m et 11,8 m au large de l'île d'Oléron.
Pourquoi les vents ont-ils été plus violents qu'envisagé ?
Plusieurs facteurs expliquent la violence de ces vents. Tout d'abord, le fort gradient de pression existant entre l'anticyclone atlantique (1040 hPa) et la dépression britannique creusée à 985 hPa. Ensuite, la puissance du courant-jet qui a animé cette tempête à plus de 250 km/h. Un autre facteur concerne la masse d'air très froid qui a déboulé sur la France à -40°C à 5500 mètres. En arrivant sur des eaux de mer relativement douces (entre 13 et 18°C de la Manche à l'Atlantique à la Méditerranée), cette masse d'air polaire s’est trouvée fortement déstabilisée. En conséquence, cette masse d'air froide instable a été à l'origine de puissants grains orageux. C'est au passage de ces grains orageux que des rafales convectives se sont déclenchées en bord de mer, d'où les pointes à 120, 130, voire 140 à 150 km/h relevées hier.
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