Top 10 des plus belles plages du continent nord-américain

Par Le Figaro Nautisme

En 2025, le classement « World’s 50 Best Beaches » bouscule les idées reçues sur les plages nord-américaines. Exit les images de stations balnéaires saturées ou de côtes sans relief : ce sont les confettis caribéens, les plages mexicaines oubliées et quelques perles insulaires qui dominent le palmarès. Le continent nord-américain, dans sa géographie complète, révèle une richesse littorale insoupçonnée. Là où l’accès se mérite, la récompense est d’autant plus grande. Là où l’homme s’efface, la nature retrouve sa pleine intensité. Voici les dix premières plages du classement 2025, éclats de beauté brute où chaque détail semble avoir été préservé avec soin.

1. Canto de la Playa (République dominicaine)

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À l’extrémité orientale de l’île de Saona, Canto de la Playa s’offre comme un secret bien gardé, isolé du monde par la forêt et la mer. Loin des plages développées de Bayahibe, ce rivage n’est accessible que par bateau, ce qui filtre naturellement la fréquentation. À l’arrivée, un cordon de sable immaculé, bordé de cocotiers arqués, se déploie face à une mer d’un turquoise presque irréel. Pas d’infrastructure, pas d’enseigne, pas même une trace de parasol : ici, le décor est resté intact. L’eau, d’une clarté exceptionnelle, permet d’apercevoir poissons colorés et étoiles de mer dès les premiers mètres. Tout respire la quiétude absolue, le silence, la lumière crue et chaude. Ce n’est pas une plage de passage, c’est un lieu suspendu. Un coin de Caraïbes que le temps semble avoir oublié.

2. Grace Bay (Turks-et-Caïcos)

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Sur l’île de Providenciales, Grace Bay reste une icône. Elle n’est pas seulement longue, blanche, parfaite : elle est maîtrisée. Sa beauté, loin d’être artificielle, repose sur une alchimie rare entre nature protégée et développement mesuré. Le sable est d’une finesse telle qu’il semble fondre sous les pieds. L’eau, d’une pureté presque surnaturelle, doit sa transparence à un récif qui retient les houles. Malgré les villas et les hôtels en retrait, le littoral conserve son caractère aéré et paisible. Les couchers de soleil y sont spectaculaires, les levers souvent brumeux, donnant au lieu des humeurs changeantes. Les promeneurs y côtoient les nageurs, les adeptes du paddle croisent les amateurs de snorkeling, dans une harmonie rare. Grace Bay n’est pas qu’une carte postale, c’est un équilibre fragile entre luxe et sobriété.

3. Shoal Bay East (Anguilla)

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Anguilla aime se faire discrète, et Shoal Bay East incarne à merveille cette élégance feutrée. Deux kilomètres de sable d’un blanc rosé, soyeux et large, que l’on longe sans jamais croiser de foule. Quelques bars, deux ou trois établissements discrets, et une végétation qui laisse respirer le paysage. L’eau, intense et claire, abrite une vie marine étonnamment riche, observable à quelques mètres seulement du bord. On y nage dans le silence, à peine troublé par les voiliers ancrés au large. Chaque heure apporte une nuance différente, chaque recoin un isolement possible. C’est une plage pour ceux qui fuient les effets de manche, qui cherchent un lieu qui respire sans jamais crier. Un trésor sans cadenas, mais naturellement protégé.

4. Playa Balandra (Mexique)

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À quelques minutes de route de La Paz, Playa Balandra n’est pas seulement belle : elle est improbable. Cette baie peu profonde, cernée de collines pelées et de rochers sculptés par le vent, semble avoir été peinte à la main. L’eau, si peu profonde qu’on y marche sur des centaines de mètres, forme une palette de couleurs mouvantes au fil de la journée. Le célèbre rocher en forme de champignon trône comme un gardien de pierre au bord de la lagune. Classée zone protégée, Balandra impose un quota d’entrées strict, garantissant une atmosphère paisible et un environnement intact. Ici, les maillots se font discrets, les voix basses, et la contemplation presque obligatoire. C’est un lieu d’émerveillement calme, où l’on sent que le désert et la mer ont signé une trêve éphémère.

5. Seven Mile Beach (Îles Caïmans)

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Sur Grand Cayman, Seven Mile Beach déploie une classe tranquille, à mille lieues du clinquant souvent associé aux plages des grandes destinations. Le sable est ferme, parfait pour marcher, courir ou s’allonger sans s’enfoncer. L’eau, plate comme un miroir, varie à peine au fil des heures. Ce n’est pas une plage spectaculaire, c’est une plage constante. Tout ici est régulier, harmonieux, fluide. Même les infrastructures en retrait semblent poser sans déranger. À quelques mètres du rivage, le snorkeling dévoile une faune marine discrète mais présente, et le soir venu, la lumière s’adoucit dans des tons de cuivre et d’ivoire. Un luxe sans prétention, comme une promesse tenue.

6. Horseshoe Bay (Bermudes)

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S’il fallait choisir une plage pour incarner l’élégance naturelle des Bermudes, ce serait Horseshoe Bay. Son sable rosé, ses blocs rocheux monumentaux et sa forme en arc parfait composent une scène presque irréelle. À marée basse, des bassins naturels se forment entre les roches, offrant des piscines translucides d’une grande quiétude. À marée haute, le lieu devient plus sauvage, plus ouvert. La végétation, dense et verdoyante à l’arrière, contraste avec la minéralité du rivage. Même les foules estivales n’altèrent pas totalement l’atmosphère du lieu, tant il semble ancré dans une forme de stabilité esthétique. Horseshoe Bay se laisse apprivoiser avec lenteur, comme une mélodie sans rupture.

7. The Baths (Îles Vierges britanniques)

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Sur Virgin Gorda, The Baths est une énigme géologique autant qu’un paysage unique. Immenses blocs de granit jetés dans l’eau, galeries rocheuses, vasques naturelles et tunnels semi-submergés composent un dédale où l’on chemine plus qu’on ne s’installe. L’expérience est tactile, visuelle, sensorielle. On s’y glisse, on s’y hisse, on s’y baigne. La lumière perce entre les interstices, les reflets changent selon la marée. Ce n’est pas une plage pour bronzer : c’est une exploration minérale, presque initiatique. L’un des rares endroits où l’on ressort avec la sensation d’avoir vu, touché, ressenti un paysage qui semble vivant.

8. Ffryes Beach (Antigua-et-Barbuda)

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Ffryes Beach, c’est la douceur à l’état pur. Une baie ourlée d’un sable blond presque velouté, des eaux transparentes et paisibles, et une ligne d’arbres juste assez fournie pour offrir quelques zones d’ombre naturelle. Rien ne déborde, rien n’écrase. À l’arrière, deux ou trois restaurants proposent une pause déjeuner dans une ambiance sans artifice. On y reste sans y penser, comme happé par une lenteur bienvenue. L’eau est tiède, parfaite pour s’y laisser flotter sans effort. Pas de bruits agressifs, pas de musique envahissante : tout respire la mesure. C’est le genre d’endroit où l’on oublie les heures sans le chercher.

9. Grand Anse (Grenade)

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À Saint-George’s, Grand Anse déroule sa large courbe de sable dans une ambiance qui mêle douceur locale et grâce naturelle. Le rivage, vaste et aéré, accueille sans jamais saturer. Les petits bars, les pêcheurs, les vendeurs de fruits tropicaux composent une animation vivante mais jamais oppressante. L’eau, d’une limpidité constante, invite à la baignade en continu, les fonds sont accueillants, les couleurs changeantes. On y sent la Caraïbe dans ce qu’elle a de plus vrai : généreuse, spontanée, joyeuse. Un lieu de vie plus que de carte postale, mais qui n’en reste pas moins superbe, dans une forme de vérité simple et rassurante.

10. Bahia de las Aguilas (République dominicaine)

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Loin des clichés balnéaires de Punta Cana, Bahia de las Aguilas offre une expérience radicalement différente. À la frontière d’Haïti, dans une zone classée réserve écologique, cette plage s’étire sur près de huit kilomètres de sable vierge. Aucun bâtiment à l’horizon, pas d’électricité, aucun son qui ne soit naturel. On y accède par bateau ou par piste cahoteuse, mais l’effort est récompensé par l’immensité, le silence, l’impression rare de se trouver seul face à la mer. Le rivage, totalement préservé, abrite des espèces protégées et une eau d’une pureté frappante. Un lieu-limite, une beauté presque austère, où la mer semble méditer.

11. Meads Bay (Anguilla)
12. Siesta Beach (États Unis)
13. Klein Bonaire Beach (Bonaire)
14. Grote Knip (Curaçao)
15. Lanikai Beach (États Unis)
16. Xpuha Beach (Mexique)
17. Lighthouse Beach (Bahamas)
18. Carnash Bay Beach (Saint Vincent-et-les Grenadines)
19. Sugar Beach (Sainte-Lucie)
20. Sandy Island (Grenade)
21. Playa Fronton (République dominicaine)
22. Pink Sands Beach (Antigua-et-Barbuda)
23. Wild Cow Run Beach (Turks et Caicos)
24. Bottom Bay (Barbade)
25. Playa Sirena (Cuba)
26. Magens Bay (Îles Vierges américaines)
27. Kapalua Beach (États Unis)
28. Wavine Cyrique Beach (Dominique)
29. Loblolly Beach (Îles Vierges britanniques)
30. Waimanalo Beach (États Unis)
31. Flamenco Beach (Porto Rico)
32. San Josef Bay (Canada)
33. Santa Maria Beach (Bahamas)
34. Varadero Beach (Cuba)
35. Cayo Levantado (République dominicaine)
36. Henderson Beach (États Unis)
37. Rendezvous Bay (Anguilla)
38. Tulum Beach (Mexique)
39. Colombier Beach (Saint Barth)
40. McWay Falls (États Unis)
41. Waimea Beach (États Unis)
42. Klein Curaçao (Curaçao)
43. Hanalei Bay (États Unis)
44. Treasure Cay Beach (Bahamas)
45. Baradal Beach (Saint Vincent-et-les Grenadines)
46. Cannon Beach (États Unis)
47. Sun Bay Beach (Porto Rico)
48. Indian Head Cove (Canada)
49. Tropic of Cancer Beach (Bahamas)
50. Hidden Beach (Mexique)


Ces plages ne sont pas que de belles images. Ce sont des territoires préservés, parfois difficiles d’accès, souvent exigeants, mais toujours sincères. Elles incarnent une autre idée du voyage : plus lent, plus respectueux, plus à l’écoute. Sur l’ensemble du continent nord-américain, des côtes désertiques du Mexique aux lagons isolés des Antilles, en passant par les falaises calcaires des Bermudes, ces plages offrent un condensé d’émotions brutes. Elles rappellent que le vrai luxe est aujourd’hui dans la rareté, la discrétion, la beauté non exploitée. Et que parfois, marcher vingt minutes de plus ou naviguer un peu plus loin suffit à changer notre regard sur la mer.

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Nathalie Moreau
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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