Saint-Tropez : le théâtre éclatant du chic estival

" Chaque été, Saint-Tropez réactive sa partition chic et tapageuse avec l’aisance d’un mythe qui s’assume. Le linge blanc claque aux balcons, les lunettes oversize glissent sur les nez retravaillés, et les silhouettes se faufilent entre port de plaisance et palmiers domptés. Mais sous le vernis du lin immaculé et des tropéziennes en cuir doré, le style local obéit à des règles aussi précises qu’un dress code de yacht party. Ici, le vêtement n’est jamais laissé au hasard. Il suggère plus qu’il ne montre.
Le blanc, entre éclat et appartenance
« Le blanc, c’est une constante, confie Pauline, responsable d’une boutique multimarques dans le centre. On en vend 45 % l’été. Ça reste une valeur sûre, qui traverse les saisons. » Longtemps associé à la dolce vita méditerranéenne, le blanc a trouvé à Saint-Tropez un terrain de jeu idéal : lumineux, décontracté, mais toujours stratégique. Popularisé dans les années 60 par une jet-set qui cherchait à briller sans transpirer, il s’est imposé comme une quasi-norme estivale. Porté sur une peau dorée, il a ce pouvoir instantané de faire « vacances » sans dire un mot. Une couleur flatteuse qui fait « riche », et surtout, qui fait ressortir le bronzage comme aucun autre code couleur. Avoir une peau caramel signifiait une seule chose : qu’on a eu le luxe de partir, de prendre le temps, d’avoir un bateau, une terrasse ou un transat bien situé. Le blanc, ici, n’est pas qu’une teinte neutre. C’est un marqueur social, un révélateur de privilège à peine déguisé." Continuez votre lecture sur LeFigaro.fr