Archipel de Los Canarreos : un chapelet d’îles au cœur du paradis cubain
L’île de la Jeunesse, joyau verdoyant du sud de Cuba
C’est la plus grande île de l’archipel, et sans doute la plus fascinante. L’île de la Jeunesse - Isla de la Juventud - évoque à elle seule la promesse d’un ailleurs. Sauvage, généreuse, bordée de plages ourlées de cocotiers, elle dévoile des paysages à la fois tropicaux et mystérieux.
Ici, les forêts se mêlent aux mangroves, les montagnes tombent dans la mer, et les villages gardent ce charme tranquille propre aux îles oubliées.
À l’ouest, la réserve de biosphère de Punta Francés est une véritable merveille naturelle. Accessible en bateau depuis la marina de Colony, elle offre un spectacle sous-marin parmi les plus beaux de Cuba : coraux flamboyants, éponges géantes, tortues, poissons-perroquets et raies glissant dans une eau cristalline. La zone, protégée, attire autant les plongeurs chevronnés que les simples amateurs de snorkeling.
Sur terre, des sentiers serpentent à travers une végétation dense, refuge d’oiseaux tropicaux et d’iguanes géants.
Cayo Largo del Sur, la perfection tropicale
Plus au sud, Cayo Largo del Sur déploie des kilomètres de sable blanc si fin qu’il crisse sous les pieds. C’est la carte postale absolue : mer translucide, palmiers inclinés sur la plage, silence à peine troublé par le vent.
Les plages Playa Paraíso et Playa Sirena sont parmi les plus célèbres des Caraïbes, longues, paisibles, bordées d’eaux turquoise où les poissons tropicaux viennent frôler les chevilles.
Sous la surface, le spectacle continue : récifs coralliens intacts, bancs de poissons multicolores et tortues marines qui viennent pondre leurs œufs entre avril et septembre. Le soir, certaines excursions permettent d’assister à ce moment unique : la lente émergence des tortues sous les étoiles, dans un silence presque sacré. Pour les amoureux de la nature, la réserve de Punta del Este, à l’extrémité orientale de l’île, abrite une faune d’oiseaux marins et de mangroves d’une richesse exceptionnelle. Une randonnée y révèle un visage plus sauvage de Cayo Largo, entre roches sculptées, lagunes et végétation tropicale.
Les îlots secrets des Canarreos
Autour de ces deux îles principales s’éparpillent une myriade de petits cayos inhabités, refuges d’oiseaux, de tortues et de marins en quête de solitude. Entre Cayo Campos, Cayo Cantiles ou Cayo Rosario, la navigation se fait au rythme du vent et de la lumière.
Certains îlots ne sont que des langues de sable à fleur d’eau, d’autres abritent quelques huttes de pêcheurs. On y jette l’ancre pour une baignade, un pique-nique, ou simplement pour le plaisir de ne rien faire d’autre qu’écouter la mer. Les eaux y sont d’une clarté irréelle, parfaites pour la plongée libre ou la pêche à la langouste. En fin d’après-midi, la lumière devient dorée, les pélicans plongent, et le ciel se teinte de rose avant de s’éteindre doucement sur la mer des Caraïbes.
Une navigation entre mer et nature
Naviguer dans l’archipel de Los Canarreos, c’est découvrir un Cuba différent, loin du tumulte de la côte nord. Ici, la mer est reine, et la nature règne encore sans partage. Chaque mouillage offre une impression d’isolement total : pas de grands complexes, peu de bruit, juste la beauté brute d’un monde préservé.
Les plaisanciers s’y arrêtent pour la plongée, la pêche, ou simplement pour profiter de ces paysages où tout semble encore possible.
Entre la luxuriance de l’île de la Jeunesse et les plages irréelles de Cayo Largo, l’archipel de Los Canarreos incarne à lui seul la quintessence des Caraïbes : un territoire de lumière, d’eau et de silence. Un lieu où la mer se fait refuge, où la nature garde le dernier mot, et où chaque instant semble taillé pour l’émerveillement.
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