L'Île de Pâques, mystérieuse terre polynésienne
Rapa Nui : plages inattendues, récifs clairs et vie marine à portée de palmes
Rapa Nui reste réputée pour ses falaises brutes et ses plateaux volcaniques, mais l’île conserve aussi quelques parenthèses balnéaires méconnues. Malgré un littoral largement rocheux, deux plages offrent une vraie expérience de sable fin et d’eau turquoise, un contraste rare dans la Polynésie orientale.
Anakena, le décor le plus iconique de l’île
Anakena demeure l’un des lieux les plus photogéniques de Rapa Nui. La palmeraie replantée au XXe siècle a désormais atteint une belle maturité et forme un rideau végétal qui descend jusqu’à la baie. Le sable clair, les eaux particulièrement limpides et les promontoires volcaniques qui abritent la plage créent un cadre étonnamment doux pour une île dominée par la roche noire.
Le site est surtout connu pour ses moais parfaitement conservés. À Ahu Nau Nau, sept statues restaurées surplombent la plage, tandis qu’un moai isolé, Ahu Ature, complète ce panorama unique. Des sanitaires, un parking et quelques kiosques permettent aujourd’hui d’y passer plusieurs heures sans difficulté, même en haute saison.
Ovahe, une crique plus sauvage
À quelques kilomètres d’Anakena, Ovahe reste plus discrète et plus exposée. Sa petite bande de sable rose-orangé, coincée sous une falaise de scories, offre une baignade agréable lorsque la mer est calme. Le site est néanmoins sensible à l’érosion et l’accès peut être temporairement restreint selon l’état du sentier et la houle. Les autorités locales rappellent régulièrement que la plage n’est pas surveillée et que la prudence est indispensable.
Plongée : une eau transparente... et un moai pas tout à fait authentique
Les eaux de Rapa Nui comptent parmi les plus claires du Pacifique sud grâce à l’absence de lagon et de sédiments. La visibilité peut dépasser 40 m, ce qui fait de l’île un terrain idéal pour la plongée d’exploration : tombants, arches volcaniques, cavités et récifs isolés s’enchaînent autour de Hanga Roa.
L’un des sites les plus photographiés reste le faux moai sous-marin, installé dans les années 1990 pour un tournage. Placé à une vingtaine de mètres de profondeur, il est devenu un incontournable pour les plongeurs de passage. Les centres locaux proposent des sorties quotidiennes, mais Rapa Nui reste une destination onéreuse : une plongée tourne autour de 40.000 CLP. L’expérience repose davantage sur la limpidité exceptionnelle de l’eau que sur la densité de faune, assez limitée comparée à l’Asie du Sud-Est.
Un littoral sculpté par la lave
En dehors des deux plages principales, le rivage de Rapa Nui est formé de coulées basaltiques entaillées par l’océan. Les pêcheurs locaux y pratiquent toujours la pêche à la ligne ou au harpon, et certains secteurs attirent les surfeurs expérimentés lorsque la houle du Pacifique se lève. Marcher le long de ces côtes permet d’observer les orgues basaltiques, les falaises en gradins et les anciennes zones de débarquement polynésiennes qui témoignent de l’histoire maritime de l’île.
Dans le petit port de Hanga Roa, l’eau reste étonnamment claire et attire quotidiennement des tortues vertes qui se déplacent entre les pirogues. Le secteur est devenu un lieu accessible pour le snorkeling, avec une mise à l’eau facile depuis la rampe du port. Plusieurs boutiques autour du front de mer louent masques et tubas, et certains hébergements en prêtent à leurs clients. L’observation se fait dans une zone réglementée où les visiteurs doivent maintenir une distance respectueuse des tortues.
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