Les experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ont salué mercredi les efforts et progrès réalisés dans le chantier de la centrale accidentée de Fukushima, mais ont dans le même temps souligné que la situation y demeurait très difficile.
L'un des gros problèmes, celui de l'eau radioactive accumulée sur le site, pourrait être résolu par un rejet en mer, une fois le niveau de contamination ramené à un seuil acceptable sur la base d'études d'impact, ont-ils aussi jugé.
"En ce qui concerne les quantités croissantes d'eau contaminée sur le site, Tepco devrait examiner toutes les options, y compris la possibilité de la rejeter en mer dans le respect des limites de contamination autorisées", a déclaré lors d'une conférence de presse à Tokyo le directeur de la mission, Juan Carlos Lentijo. Toutefois les pêcheurs locaux, les pays voisins et les groupes environnementaux sont radicalement opposés à cette idée.
"Pour envisager l'option d'un rejet en mer, Tepco devrait effectuer des évaluations de sécurité et d'impact environnemental", a précisé l'AIEA. En attendant, la compagnie a prévu de plus que doubler la capacité de stockage d'eau à 800.000 tonnes et d'étendre les moyens de décontamination qui n'ont jusqu'à présent pas pleinement donné satisfaction.
Un éventuel déversement dans l'océan Pacifique voisin exigerait qu'outre le césium et 62 autres éléments radioactifs, soit aussi supprimé le tritium contenu dans cette eau actuellement stockée dans un millier de réservoirs. Une autre partie reste en outre enfouie dans les sous-sols de la centrale.
La mission, qui a aussi jugé la contamination maritime bien contenue dans la zone du port de la centrale et suivie attentivement, doit rédiger un rapport complet dans les deux mois à venir.