Deux forts coups de vent ont frappé nos côte entre sce week-end : le premier a frappé le littoral du Nord-pas-de-Calais et les côtes provençales et d'azur dimanche matin. Retour sur ces phénomnènes :
Rafales tempétueuses dans le Nord-Pas-de-Calais
Samedi, un creux dépressionnaire secondaire s'est formé sur l'Irlande vers 12 heures avant de plonger très rapidement vers le Benelux la nuit dernière. La perturbation associée a violemment balayé le centre de l'Angleterre, puis les côtes d'Opale et d'Argent ainsi que tout le littoral de la mer du Nord en remontant jusqu'au Danemark.
A son passage, le vent s'est brusquement levé et un très bref épisode tempétueux s'est produit avec des rafales qui ont dépassé les 100 km/h de Boulogne-sur-mer à Ostende en Belgique, avec un maximum d'intensité enregistré vers le Calaisis. Cette ligne de grains s'est accompagnée d'une intense activité électrique sur un laps de temps très court et de chutes de grêle. Malgré l'intensité de la ligne de grains, les dégâts sont resté heureusement très limités dans les ports.
Fort coup de vent des Bouches du Rhône aux Alpes-Maritimes
Dimanche matin, c'est au tour des Bouches-du-Rhône, du Var et des Alpes-Maritimes d'avoir été frappés par un épisode de vent tempétueux avec des rafales jusqu'à 148 km/h mesurées au bec de l'Aigle (13) et 140 km/h au Dramont (83), des secteurs il est vrai exposés aux plus violentes rafales de vent. Rafales heureusement moins fortes sur le reste du littoral, comprises entre 70 et 90 km/h. Ce fort coup de vent a été beaucoup plus violemment ressenti dans l'arrière-pays où les 100 km/h ont été facilement atteints de l'arrière-pays niçois à la région du Castellet. Des vents plus violents dans l'arrière-pays que près du littoral (excepté les caps et côtes habituellement exposés), ce qui peut paraître étonnant. En fait cette situation est liée à la présence d'air de plus en plus froid qui s'accumule sur l'Europe centrale et qui déborde sur l'est de la France, avec le creusement d'une dépression sur le golfe de Gêne, ce qui a levé un vent de Nord de la plaine du Pô vers le Sud-est du pays. Ce vent de Nord déjà fort au pied des Alpes italiennes a accru sa vitesse en passant au-dessus des reliefs des Alpes-Maritimes (qui culminent à 3000 mètres d'altitude). Dans cette situation très particulière, on parle de vents catabatiques car ces vents sont directement liés à l'orographie : ce sont en effet les reliefs qui imposent leur force à ces vents, avec des rafales plus violentes sur les reliefs qu'en plaine littorale.
Effet de foëhn sur les Alpes-Maritimes dimanche matin : 20,3°C à Cannes
Ce vent catabatique agit comme le foehn des Pyrénées, et notamment de la côte basque : en passant au-dessus des reliefs ce vent s'assèche et se réchauffe. Ainsi, à Cannes la température a grimpé à 20,3°C à 11 heures (alors qu'à 9 heures, il ne faisait que +1,8°C). Une hausse spectaculaire de 18°C en 1 heure de temps, liée justement à la brutale levée de ce vent de Nord descendant des Alpes.