Dans le Finistère, déjà touché par de fortes crues en décembre et en janvier, c'est la rivière de Morlaix qui inquiète. Son estuaire, très encaissé, sur 15 km entre la ville et l'embouchure, pourrait être saturé.
"On est prêt, on attend", a déclaré à l'AFP la maire de Morlaix, Agnès le Brun. "La sécurité civile arrive, l'alerte a été lancée, les sacs de sable ont été mis à disposition, la police municipale est passée dans les commerces pour demander à ce que tout soit rehaussé".
"La marée avec un fort coefficient, des précipitations, du vent nord-ouest-ouest et les terres saturées d'eau, on ne peut pas faire pire", a-t-elle ajouté.
A Bordeaux, la préfecture de la Gironde, a aussi activé une cellule de crise et alerté une centaine de communes du littoral et de l'estuaire.
"C'est un peu une journée d'accalmie avant la tempête", expliquait-on au service de communication. "La forte houle d'ouest attendue samedi et les vents forts dans la nuit de samedi à dimanche (jusqu'à 120 km/h sur les côtes) peuvent conduire à des niveaux de crue assimilables à ceux de la tempête de 1999", prévient la préfecture dans un communiqué.
Concernant la Garonne, le niveau de crue pourrait "dépasser celui de décembre 1999 de 7,05 m à Bordeaux", où vendredi matin les voies sur berges ont été momentanément inondées.