Les vagues géantes de ce week-end, associées aux grandes marées, ont provoqué des dégâts matériels sur toute la façade atlantique.
Ce week-end, la petite île de Sein, à la pointe Finistère, était aux premières loges du déchaînement météorologique. "C'est la première fois que je vois une mer comme ça, c'est énorme", a témoigné Jean-Pierre Kerloc'h, le maire de l'île de Sein, balayée par la houle et des paquets de mer "énormes", et privée d'électricité. Décrivant un spectacle "dantesque", devant lequel "on se sent tout petit", l'élu a indiqué qu'une des deux gares maritimes de l'île finistérienne avait été "éclatée par un sac d'une tonne de sable placé pour la protéger, emporté comme un fétu de paille".
L'épisode "sèvère" de forte houle de nord-ouest, avec des vagues de huit mètres "en moyenne", était attendu depuis plusieurs jours déjà sur le littoral entre le Mont-Saint-Michel et la Vendée. Effectivement, samedi soir et dimanche matin, les promesses de la météo ont été tenues, avec des vagues qui ont atteint jusqu'à 14 mètres en mer d'Iroise.
Des dégâts du nord au sud
Dans le Finistère, qui faisait l'objet d'une attention particulière des autorités et des services météo, une baie vitrée de la thalasso de Douarnenez a explosé sous les coups d'une vague. Les fortes vagues ont également brisé neuf baies vitrées de la clinique de Roscoff, sans impact toutefois sur le fonctionnement de l'établissement. Dans les Côtes-d'Armor, une douzaine de maisons ont été inondées par des vagues passées au-dessus de digues, dans le secteur de Plestin-les-Grèves, a indiqué la préfecture.
Dans le Sud-Ouest, c'est la côte basque (Pyrénées-Atlantiques) qui a été la plus touchée par les grandes marées de dimanche matin. A Hendaye, un muret de 150 mètres a été endommagé et quelques bâtiment du front de mer inondés. A la pointe du Cap Ferret (Gironde), au moins 50 mètres d'une digue de sable se sont effondrés dans la mer samedi après-midi, sous l'effet de la houle et de la marée mais les gendarmes ont précisé qu'aucune habitation n'était menacée.
En revanche, à Soulac-sur-Mer (Gironde), la côte médoquaine a plutôt bien résisté et l'immeuble Le Signal, symbole de l'érosion du littoral, est toujours en place, indique Yves Hérault, des services techniques municipaux. "Il y a eu une petite érosion mais sans gravité (...) On tient le bon bout", explique-t-il. A l'inverse, une résidence secondaire désertée par ses propriétaires est désormais au bord du vide.