Point sécurité : Mini Transat îles de Guadeloupe

Par Nautisme.com

Jeudi matin, les concurrents de la Mini Transat îles de Guadeloupe assistaient au briefing dispensé par les pilotes de la 24F et des Douanes, habilités à intervenir sur les opérations de surveillance et de sauvetage sur le golfe de Gascogne. L’occasion pour Denis Hugues, le directeur de course d’enfoncer le clou auprès des coureurs et de rappeler les conseils de sécurité.

Jeudi matin, les concurrents de la Mini Transat îles de Guadeloupe assistaient au briefing dispensé par les pilotes de la 24F et des Douanes, habilités à intervenir sur les opérations de surveillance et de sauvetage sur le golfe de Gascogne. L’occasion pour Denis Hugues, le directeur de course d’enfoncer le clou auprès des coureurs et de rappeler les conseils de sécurité.

Depuis le temps qu’ils interviennent sur le golfe de Gascogne, été comme hiver, les pilotes des Falcon de la 24F, basée à Lann Bihoué ont eu le temps d’engranger une expérience précieuse, dès lors qu’il s’agit d’expliquer aux concurrents la conduite à tenir en cas de détresse. A chacun des briefings qu’ils tiennent systématiquement au départ des grandes courses océaniques, ils peuvent réexpliquer quelques règles de base à connaître : première d’entre elles, ne quitter son bateau qu’en toute dernière extrémité car comme le souligne Denis Hugues, le directeur de course de la Mini Transat Îles de Guadeloupe : « le bateau reste l’endroit le plus sûr. On a déjà vu des skippers abandonner leur bateau qui sera retrouvé ensuite de l’autre côté de l’Atlantique… » Le briefing est aussi l’occasion d’informer les coureurs des bonnes attitudes, qu’il s’agisse de se faire repérer ou d’organiser l’évacuation du bateau. Car c’est aussi un des principes de la course de ne pas cacher une éventualité dont on fera tout pour qu’elle ne survienne pas.

 

Des contrôles rigoureux
Sur le Port Rhu, les contrôleurs et les bénévoles de Douarnenez Courses procèdent à l’inventaire des bateaux : vérification du matériel de sécurité, contrôles d’un certain nombre de points comme l’amarrage des lignes de vie, la hauteur des filières, etc.
Chaque coureur doit aussi présenter à la direction de course, les documents nautiques obligatoires : cartes d’atterrissage des principaux ports sur le parcours, livre des feux… Chasse au poids oblige, la tentation est grande d’emmener le minimum nécessaire, mais sur ce point la direction de course est intransigeante : « Quand un concurrent est en difficulté, c’est déjà suffisamment compliqué pour lui. Pas la peine de lui compliquer la tâche en le laissant partir avec des documents qui ne seront pas vraiment opérationnels… »

 

L’homme à la mer, risque majeur
L’expérience le montre. Le risque majeur pour un navigateur solitaire est de tomber à l’eau. Pour peu que le bateau soit sous pilote automatique, les chances de pouvoir rejoindre le bord sont nulles ou presque. Pour prévenir ce risque, Denis Hugues n’hésite pas à marteler cette antienne : « Les Minis sont de petits bateaux. C’est plus facile d’être déséquilibré sur une coque de 6,50, qu’à bord d’un 60 pieds IMOCA. Il n’existe aucune recette miracle, si ce n’est veiller à être attaché en permanence, seule véritable garantie contre le risque d’homme à la mer. »

 

Le rôle du bateau accompagnateur 
On le sait, la Mini Transat ÎLES DE GUADELOUPE est un voyage en solitude. Seule la VHF offre quelques coupures aux navigateurs solitaires, quand ils croisent un autre concurrent ou un bateau accompagnateur. Reste que cette communication est très aléatoire : on a vu souvent des concurrents rester quatre à cinq jours durant sans aucun contact VHF avec les autres. En cas de souci, les navigateurs peuvent actionner leur balise de positionnement : outre le fait que la balise donne les positions régulières des bateaux, elle permet aussi d’envoyer un message à la direction de course signifiant que le navigateur a un souci technique mais qu’il ne demande pas d’assistance. Dans ce genre de cas, la direction de course s’efforce de détourner le bateau accompagnateur le plus proche (ils seront six sur la Mini Transat îles de Guadeloupe) de manière à connaître la nature des soucis. La Mini Transat étant une course sans assistance, seule une assistance médicale est autorisée. Sur la première étape entre Douarnenez et Lanzarote, le dispositif des bateaux accompagnateurs bénéficiera en plus de l’appui du PSP Flamant de la Marine Nationale.

 

On le voit, traverser l’Atlantique n’est pas véritablement une expérience anodine. Ce rêve, certains le convoitent depuis des années. Pour la plupart, ils ont sacrifié une grande part de leur temps de loisir, ont pris le risque de s’endetter pour aller au bout de leur projet. Mettre les coureurs en face de leurs responsabilités et des risques potentiels est sans aucun doute le meilleur des moyens pour leur permettre de vivre leur aventure jusqu’au bout.

 

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L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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