Mini Transat : une bataille acharnée

Par Nautisme.com

Alors que les leaders continuent d’affoler les compteurs, qu’ils ne comptent plus la distance qui les sépare de l’arrivée qu’en centaines de milles, le gros des troupes entame tout juste la deuxième partie de parcours. Pour tous ceux qui sont encore en mer, il risque d’y avoir quelques baisses de moral quand les premiers s’annonceront en baie de Pointe-à-Pitre. En attendant, il faut se remettre à l’ouvrage.

Alors que les leaders continuent d’affoler les compteurs, qu’ils ne comptent plus la distance qui les sépare de l’arrivée qu’en centaines de milles, le gros des troupes entame tout juste la deuxième partie de parcours. Pour tous ceux qui sont encore en mer, il risque d’y avoir quelques baisses de moral quand les premiers s’annonceront en baie de Pointe-à-Pitre. En attendant, il faut se remettre à l’ouvrage.

Décrochage : petit à petit, les leaders ont fait le trou sur le reste de la flotte. Au sein du peloton, on sait que les places d’honneur sont réservées aux cadors. Difficile dans ces conditions de maintenir le même rythme que les locomotives de l’avant : il y a la fatigue qui joue, les petits bobos qui ont fragilisé le matériel ou le marin, l’envie d’arriver au bout qui rappelle que pour être placé, il faut déjà être classé. Et puis, ce n’est pas la même chose quand on se bat pour un podium ou un top 5, ou quand on est en lutte pour la quinzième ou vingtième place. On a beau se fixer des objectifs personnels, c’est difficile de maintenir le même niveau de motivation que celui des chiens fous qui bataillent à l’avant. Et puis, il y a les inévitables pépins techniques qui ralentissent la progression.

 

Présence à bord : l’alerte douce

La nuit dernière Nikki Curwen (Go Ape ! Live Life Adventurously) actionnait son bouton de présence à bord et modifiait légèrement sa route pour naviguer bord à bord avec Hervé Aubry (Ixina – Voilerie HSD). Que se sont-ils dits ? Seule l’arrivée apportera des réponses, mais on peut supposer que l’un comme l’autre, au vu des vitesses moyennes de ces derniers jours ont quelques soucis. La route des alizés est rarement aussi tranquille qu’on l’imagine. La mer peut y être croisée quand une onde tropicale génère une houle de nord-ouest qui s’oppose à la mer du vent, les grains et les orages sont de plus en plus fréquents à mesure qu’on progresse vers les Caraïbes. En dix jours de navigation sous spi, les départs en vrac sont nombreux. C’est aussi le bouton de présence à bord qu’a actionné Nacho Postigo (Vamos Vamos) la nuit dernière pour rassurer quant à une vitesse anormalement lente. Depuis, le skipper espagnol a repris sa route normalement.

 

Contact furtif

Sur l’Atlantique, les bateaux accompagnateurs croisent parfois la route d’un concurrent. A bord des deux bateaux c’est un événement. Pour le solitaire, c’est l’occasion de faire remonter de ses nouvelles et pour l’équipage du « chien de berger », c’est une cassure dans la routine de la traversée de l’Atlantique. Ainsi Salam, chargé de veiller à l’arrière du peloton a-t-il pu converser avec Chris Lükermann (CA Technologies) qui annonçait avoir déchiré son grand spi deux jours après le départ et qu’il avait quelques soucis de fixation de son bout-dehors. Le navigateur allemand attendait la fin d’un passage orageux pour réparer, mais l’information principale était qu’il avait bon moral et que sa voix était claire.

 

Forza Italia

La tête de course est loin de ces considérations. En prototype, comme en série, personne ne laisse sa part aux chiens. En prototype, Frédéric Denis (Nautipark) a concédé du terrain à ses adversaires en se recalant dans le sud. C’est ce qu’on appelle un investissement pour l’avenir. Derrière lui, Michele Zambelli (Illumia) poursuit sa remontée, remonté comme un coucou génois. Deuxième à moins de deux milles, il rêve sûrement, à la faveur d’une route proche de l’orthodromie, de prendre, ne serait-ce que pour quelques heures le commandement virtuel de la course. En série, Julien Pulvé (Novintiss) semble se plaire dans le fauteuil de leader. Petit souci technique pour Ian Lipinski (Entreprises Innovantes) ou bien léger coup de mou après neuf jours de mer à pleine vitesse ? La Mini Transat îles de Guadeloupe aime à garder ses secrets. C’est aussi ce qui fait la richesse de ses retours à terre.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte Lacroix
Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
METEO CONSULT
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METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…