La France à la 4e place des World Surfing Games 2016

Par Nautisme.com

A l’issue des huit journées de compétition sur le spot de Playa Jacó, la France repart des World Surfing Games 2016 du Costa Rica avec une quatrième place au classement général, qu’elle doit en grande partie à la médaille de bronze de Pauline Ado et à la 4e place de Justine Dupont. Le Pérou remporte un second titre mondial deux ans après celui remporté chez lui.

A l’issue des huit journées de compétition sur le spot de Playa Jacó, la France repart des World Surfing Games 2016 du Costa Rica avec une quatrième place au classement général, qu’elle doit en grande partie à la médaille de bronze de Pauline Ado et à la 4e place de Justine Dupont. Le Pérou remporte un second titre mondial deux ans après celui remporté chez lui.

La France reste au pied du podium des championnats du monde des nations pour douze petits points : 2860 à 2848. Douze minuscule unités qu’elle rend aux Etats-Unis. Douze points qui resteront longtemps en travers de la gorge du staff technique.

Au terme d’une finale dames que l’Equatorienne Dominic Barona et la Française Pauline Ado ont totalement dominé avec un surf engagé, solide, technique et puissant, c’est pourtant la poupée américaine Tia Blanco qui a eu les faveurs du jury. Un résultat qui a fait se retourner une plage entière vers la tour des juges, avec les pouces vers le bas et une bordée de huées.

Championne du monde en titre, Blanco conserve sa couronne mais pas sûr que l’Américaine soit si à l’aise dans l’avion qui la ramène chez elle. Les pleurs de Barona et la crispation d’Ado en disent long sur l’émotion des deux meilleures surfeuses de cette finale. Malgré des vagues de même taille, des manoeuvres sur le rail, de la variation, des combinaisons de trois ou quatre figures, de la maîtrise et de l’engagement, les juges ont attribué 14,72 points de total (7,33 + 7,39) à Blanco pour deux gauches quais identiques avec un cut back et un reentry léger. Au final, elle termine devant Barona pour 0,05 point et devant Ado pour 0,26 point.

On en oublierait même Justine Dupont, un peu perdue sur le spot en finale mais qui a envoyé des rollers plus hauts et des reentry plus longs que la représentante des USA. La 5e vague de la Landaise, une gauche avec une succession de rollers et un reentry très technique aurait même du être la note de la finale; elle reste pourtant en dessous des deux scores de Blanco…

A se dire que la cause devait être entendue avant les 30 minutes d’une finale à l’image de la compétition entière : des scores folkloriques pour ne pas dire dirigés. Des surfeurs talentueux qui ont tous disparu au fur et à mesure de l’avancée de la compétition. On ne reparlera pas des éliminations surprises au tour principal du trio français Lacomare-Veminardi-Martin, mais on pense surtout aux Japonais Hiroto Arai et Takumi Nakamura, dont l’équipe est certainement celle qui peut le plus se plaindre sur ces Mondiaux. N’oublions pas que le pays du soleil levant est l’hôte des JO dans quatre ans.

Cela n’enlève toutefois rien au titre final du Pérou, équipe la plus solide, qui confirme son succès à domicile en 2014 et qui dispose de talentueux surfeurs comme Lucca Messinas vice-champion du monde derrière l’Argentin Leandro Usuna et devant le héros local Noe Mar McGonagle. Ce dernier ne conserve donc pas son titre et le Costa Rica perd gros sur les championnats qu’il organisait à domicile, puisqu’il termine à la 5e place au général.

Vice-champion du monde pour la seconde année consécutive, le Portugal est passé à côté de la dernière journée en ne qualifiant aucun de ses trois surfeurs encore en lice pour une des deux finales. En tête samedi soir, les Lusitaniens ont semblent-ils craqué sous la pression. Mais au regard des résultats finaux, ils confirment avec leur équipe 1 qu’ils sont dans le Top ranking mondial de l’ISA. Bravo à eux !

On passera rapidement sur le podium des USA, pour dire que le retour des Bleus sur les World Surfing Games, après 5 ans d’absence, se solde par un ranking qui correspond mieux à la hiérarchie que l’on connait. En vue des qualifications pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020, cette place permet à la France de montrer qu’elle existe bien sur la scène internationale. C’est déjà ça car beaucoup semble l’oublier au moment de la distribution des notes.

L’an prochain, la France pourrait organiser les World Surfing Games. Le dossier est entre les mains de l’International Surfing Association qui rendra finalement sa décision en septembre prochains lors des Championnats du monde juniors aux Açores (17-25 sept.). D’ici là, la Fédération Française de Surf aura rendu son verdict (d’ici trois semaines) pour décider qui de Biarritz Pays Basque ou de Sud Landes les organisera si la France est retenue.


L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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