Quentin Vlamynck : « Le jeu sera ouvert et ça me va bien ! »
C’est reparti pour Quentin ! À 14h (heure française) ce mercredi, la flotte des 81 Ministes s’est élancée de Las Palmas de Gran Canaria à destination de la Martinique. Le départ de cette deuxième étape marque aussi la fin d’une longue escale canarienne que Quentin Vlamynck a su mettre à profit. Arrivé le 12 octobre dernier à Las Palmas, le jeune skipper a rechargé les batteries. « Il m’a fallu une bonne semaine pour me remettre pleinement de la première étape, d’autant que la construction du bateau puis la préparation de la Mini Transat avaient été très intenses », confie-t-il. « Puis j’ai fait un peu de sport pour garder le bon rythme et en ai profité pour visiter l’île de Gran Canaria. » Quentin confesse avoir bien profité du fameux « Esprit Mini » qui fait le charme de cette classe, dans laquelle une bande de copains part traverser l’Atlantique.
Quentin Vlamynck explique avoir très peu « bricolé » sur le bateau, ce qui est bon signe. En revanche, il a beaucoup discuté avec Romaric Neyhousser (l’architecte du Mini 6.50 Arkema) et Lalou Roucayrol, tirant de précieux enseignements en vue de la deuxième étape. « Il apparaît clairement que notre bateau est assez typé par rapport aux autres, et qu’il ne faut pas forcément que je suive les mêmes trajectoires que mes camarades », souligne-t-il par exemple. Sur la route de la Martinique, les alizés s’annoncent peu puissants, du moins en début de parcours. Quentin Vlamynck : « J’espère que le vent va forcir après quelques jours de course. J’aurais préféré des vents plus soutenus dès le départ, c’est frustrant mais c’est le jeu de la voile. En tout cas, il y aura des options à prendre et ça me va bien car je n’ai rien à perdre. J’ai tout intérêt à ce que le jeu soit ouvert ! Les routages donnent environ deux semaines de course. »
Avant cette deuxième étape, Quentin accusait un retard de 12 heures sur les deux premiers (Ian Lipinski et Arthur Léopold-Léger) et de 6 heures sur la troisième place du podium. Pour gérer ses émotions et naviguer de manière performante, il pourra tirer profit de son expérience de la Mini Transat 2015. « Je pars moins dans l’inconnu et je me sens beaucoup moins stressé », disait-il quelques heures avant son départ. « Je suis heureux de reprendre la mer et de glisser. Je vais tout donner pour grappiller des places ! »
Une semaine havraise placée sous le signe de la sérénité pour Lalou et Alex
De leur côté, Lalou Roucayrol et Alex Pella gèrent les derniers préparatifs et profitent pleinement de l’ambiance havraise à quelques jours du départ de la Transat Jacques Vabre. «Le Multi 50 est prêt techniquement, tout est nickel à bord, très propre. Nous sommes sereins, l’équipe de préparation a bien travaillé », se réjouit Lalou. Les deux marins du Multi 50 Arkema peuvent donc prendre du temps pour eux, afin de ne pas accumuler de fatigue et être sereins et détendus dimanche prochain pour le départ. Ils répondent volontiers aux diverses sollicitations du sponsor, des médias et du public. Lalou Roucayrol : « Les marins sont très abordables, nous sommes loin du ‘star system’. C’est donc avec grand plaisir que nous nous rendons disponibles auprès des visiteurs. »
Depuis le début de la semaine, le duo du Multi 50 Arkema fait deux points météo quotidiens avec Karine Fauconnier et Éric Mas de METEO CONSULT. Le quatuor entre dans le dur, le scénario s’affine de jour en jour. Karine arrivera vendredi au Havre pour accompagner Lalou et Alex sur la stratégie du départ. Malgré l’échéance proche, Lalou compte bien aller visiter MuMa (le Musée d’art moderne André Malraux). Un peu de culture dans le calme ne fait jamais de mal avant de rudes journées en mer dans le fracas des éléments !
Arkema, l’esprit d’équipe
Tous deux engagés dans leur propre défi sur l’Atlantique, Quentin et Lalou se soutiennent mutuellement et ne manquent pas une occasion de s’encourager. « C’est super pour notre petite équipe de participer à deux si belles courses en parallèle », note Quentin. « Ça va être étrange de ne pas pouvoir suivre la progression de Lalou et Alex mais je suis certain que leur duo va très bien fonctionner. On arrivera à peu près en même temps et je ne connaîtrai leur résultat qu’à ce moment-là. S’ils peuvent au passage aller déventer deux ou trois de mes concurrents ça m’arrangera bien ! » Lalou Roucayrol a aussi eu un mot pour Quentin : « J’ai totalement confiance en lui, je sais qu’il va faire son maximum pour montrer ce que le bateau a dans le ventre, pour aller chercher la performance. Quentin en a la volonté et la capacité. »