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Avant de retrouver son équipe à Hong Kong, le double vainqueur de la Solitaire du Figaro évoque l’étape en cours et son expérience au sein de l’équipage mené par Dee Caffari.
Nicolas, la flotte sort tout juste d’un Pot-au-Noir particulièrement éprouvant, qu’en penses-tu ?
Je me dis que je suis bien content de ne pas être à leur place, parce que ça n’a pas dû être facile à vivre ! J’étais resté à Melbourne jusqu’au départ de l’étape pour bosser sur la météo avec Brian Thompson, le Pot-au-Noir semblait alors plutôt clément, il s’est finalement avéré que la situation météo a sacrément changé, parce qu’ils ont eu un Pot-au-Noir tout simplement horrible : ils ont passé des journées entières à moins de 3 nœuds sous une chaleur infernale avec un vent parfois complètement à l’opposé de ce qui était prévu !
Quelle sera la suite du programme ?
Un long bord vers les Philippines, avant d’attaquer la Mer de Chine vers Hong Kong, avec quand même pas pal de pièges sur la route. Il y a d’abord les alizés qui ne sont pas si simples que ça, parce que ça veut dire pas mal d’oscillations du vent qui nécessitent d’adapter les voiles et les trajectoires. Ensuite, il y a l’approche des Philippines, avec pas mal d’îles puis beaucoup de courant et une mer potentiellement mauvaise dans le Détroit de Luçon, enfin la Mer de Chine avec un régime général de vent de nord-est qui peut être assez fort le long de la côte.
Quel regard portes-tu sur le parcours de Turn the Tide on Plastic sur cette étape ?
Ils ont réussi à bien négocier le Pot-au-Noir, puisque, après plus de la moitié de l’étape, ils sont bord à bord avec MAPFRE. Quelque part, c’est presque déjà une victoire pour cet équipage assez jeune et inexpérimenté. J’imagine qu’ils sont remontés comme jamais d’être vraiment bien dans le match, c’est encourageant pour la fin de l’étape et pourvu que ça dure jusqu’à Hong Kong !
Quelle est la suite du programme pour toi sur la Volvo Ocean Race et après ?
Maintenant que Brian est opérationnel, je vais un peu moins naviguer. Je repars à Hong Kong début février, puis je navigue tout le mois de février, j’ai ensuite une longue pause parce que je ne fais pas l’étape Auckland-Itajai. Ensuite, je ferai sans doute encore une ou deux étapes. Pour l’après-Volvo, je n’ai pas trop de visibilité. Mon ambition reste de faire le Vendée Globe, mais on verra ça quand j’aurai un peu plus de temps de m’en occuper.