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Le Défi Azimut est une course à part dans le calendrier de la classe. En permettant aux IMOCA de tester grandeur nature un concentré de la palette de leur potentiel, ils offrent également aux équipes, au public, comme aux partenaires, l'occasion unique de partager de plus près l'univers de ces dévoreurs d'océan. Découpé en trois séquences, il s'ouvre sur une course en solitaire de 24 heures, propose ensuite des runs de vitesse pure en équipage, avant de s'achever sur un mythique tour de l'île de Groix.
La formule permet de tester les bateaux en mode "régate" sur une courte distance avec de faibles écarts qui mettent en valeur les potentiels de vitesse pure. Ce sera une première en solo pour Fabrice Amedeo : les deux précédentes éditions auxquelles il a pris part, en 2015 et 2017, proposaient une grande course en double en prévision de la Transat Jacques Vabre. Le volet "équipage" lui permettra d'embarquer au cœur de la régate quelques représentants de ses partenaires "J'aborde ce Défi Azimut avec beaucoup d'appétence. J'ai fait deux navigations de nuit la semaine dernière, notamment la seconde avec 10 nœuds de vent. Cela ne présume pas de mes acquis avec du vent soutenu sur un support dont je suis toujours à la découverte, mais j'ai pris beaucoup de plaisir, et j'ai augmenté mon capital confiance."
Pas moins de 15 des 22 bateaux de la classe qui prendront le départ de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe s'y retrouvent à la manœuvre ce week-end ; certains jamais vus ou profondément modifiés y tireront leurs tous premiers bords en compétition. "Tout le monde attend avec impatience de voir naviguer Charal" ajoute Fabrice Amedeo "C'est une magnifique machine pour un marin d'exception. Je pense qu'il n'y a pas grand monde capable de naviguer sur un bateau comme celui-là dans les mers du sud. Il va être très intéressant de surveiller également Vincent Riou et PRB – c'est un bateau de 2013 sur lequel il a été ajouté des foils, mais qui sort plus léger que la génération 2016. Quant à Ucar-St Michel, on connait le potentiel du bateau qui a été largement démontré par Jean-Pierre Dick, et Yann Elies est un excellent marin qui hérite d'une monture éprouvée. Et bien sûr, je vais particulièrement suivre les performances d'Arnaud Boissières (La Mie Caline – Artipole) et d'Alan Roura (La Fabrique) avec qui je me suis mesuré pendant le Vendée Globe et qui ont également mis des foils sur leurs bateaux".