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La compagnie norvégienne Hurtigruten va utiliser des restes de poissons pour propulser des navires de croisière, a-t-elle annoncé en début de semaine, cherchant ainsi à améliorer l'image d'un secteur critiqué pour ses effets néfastes sur le climat et la qualité de l'air. Les restes de production de l'industrie de la pêche seront mélangés à d'autres déchets organiques afin de créer un biogaz qui sera liquéfié et remplacera le fioul, a indiqué la compagnie qui organise notamment des croisières dans l'Arctique et l'Antarctique.
Hurtigruten, qui exploite aujourd'hui une flotte de 17 unités, souhaite équiper "au moins" six de ses navires de systèmes de propulsion biogaz et de batteries associés à des moteurs à gaz naturel liquéfié (GNL), la plus propre des énergies fossiles. Le premier devrait naviguer à compter de la fin 2019 ou début 2020, selon un porte-parole de la compagnie, Rune Thomas Ege.
Hurtigruten, qui vise la neutralité carbone en 2050, a par ailleurs commandé trois navires hybrides batteries/diesel qui seront, assure-t-elle, "les premiers navires de croisière au monde capables d'opérer sans la moindre émission pendant certaines périodes". "Quelque chose que l'on croyait quasi impossible il y a quelques années", a fait valoir M. Ege.