A 73 ans, Jean-Luc Van Den Heede a le sens du panache. C’est sous spi qu’il s’est présenté sur la ligne d’arrivée où l’attendaient ses proches, de même que l’équipe d’organisation, le Maire des Sables et Président de l'Agglomération Yannick Moreau, ainsi que Sir Robin Knox-Johnston le vainqueur du premier Globe Challenge, 50 ans plus tôt.
De son tour du monde, VDH gardera un sentiment double : « Je n’ai jamais eu de sentiment d’ennui. En naviguant à l’ancienne, on a beaucoup de choses à faire, des journées très chargées. Il faut s’occuper de la navigation, de la météo, tout en sachant que l’on subit les éléments. Nos bateaux n’ont pas la vitesse suffisante pour aller contourner les dépressions les plus dangereuses, il faut être patient, bien vérifier constamment le matériel. En revanche, le déroulement de cette course s’est révélé vraiment étrange : nous étions six concurrents sur des Rustler 36 et j’avais donc imaginé une véritable régate monotype à venir. Au final, ça ne s’est pas vraiment passé comme je l’imaginais. Avec Mark et Philippe (Péché), on s’est bien battu jusqu’à entrer dans l’Atlantique Sud. Mark a choisi une option radicale qui l’a éloigné de la route… Ensuite Philippe a été contraint à l’abandon. Ce qui fait que j’ai traversé l’Indien puis le Pacifique totalement seul. »
Il y eut ensuite la remontée de l’Atlantique sur un bateau au gréement fragilisé par un chavirage en plein Pacifique. Une épreuve plus mentale que physique : « Je savais que je n’avais pas le droit de trop tirer sur le bateau sous peine de démâtage. » Malgré ce handicap et un dernier coup de vent dans le golfe de Gascogne, le marin est paru étonnamment frais et dispo à l’heure d’aborder le ponton du Vendée Globe.