LA VINGT-HUITIÈME NUIT. Alors que les skippers entament leur 5e semaine de course, celle-ci s’annonce cruciale. Charles Caudrelier (1er) pourrait franchir le cap Horn entre demain après-midi et mercredi matin. Armel Le Cléac’h (2e) et Thomas Coville (3e), au coude-à-coude, y sont attendus le week-end prochain. De son côté, Anthony Marchand (4e) devrait dépasser le cap Leeuwin cette nuit, Éric Péron (5e) ce mercredi.
Depuis hier après-midi (heure française), Charles Caudrelier a repris sa marche en avant. Le skipper d’Edmond de Rothschild a incurvé sa trajectoire vers le Sud, à un peu plus de 20 nœuds de moyenne, afin de se rapprocher du cap Horn. « Il vise un passage du cap Horn entre demain après-midi et mercredi matin, explique Guillaume Rottee, le directeur de course. Là, il avance en arrière d’une dépression et il va continuer à faire route avec elle jusqu'au cap Horn Horn ».
Face à Coville, avantage Le Cléac’h
À plus de 2000 milles plus à l’Ouest, le duel entre les deux poursuivants, Armel Le Cléac’h et Thomas Coville, se poursuit. Le Maxi Banque Populaire XI, qui a contourné la Nouvelle-Zélande ce week-end, se défait progressivement de la dorsale anticyclonique qui lui barrait la route en mettant cap vers le Sud. « Sa trajectoire était un peu compliquée hier et là, il sort progressivement de cette dorsale et récupère un flux de secteur Nord-Ouest assez soutenu qui devrait l’accompagner jusqu’au cap Horn. »
Par ailleurs, alors que sa 2e place semblait menacée ce weekend, il devrait conserver l’avantage sur Thomas Coville. Le skipper de Sodebo Ultim 3 pointe actuellement à plus de 400 milles de là. En cause ? Ce que Thomas appelait hier « les conditions bien engagées et bien viriles pour nous remettre dans le bain de cette deuxième mi-temps ». « Je serai heureux quand on aura passé ce coin-là », ajoutait le marin.
La "journée compliqué" d'Éric Péron
Anthony Marchand, lui, continue sa progression le long de la ZEA (zone d’exclusion Antarctique). « Il a des conditions similaires à ce qu’a eu Charles (Caudrelier) au même endroit, décrypte Guillaume. Il a un vent qui lui oblige à faire plusieurs empannages le long de la ZEA. Parfois ‘Antho’ ralentit, sa progression n'est pas toujours fluide. Ça peut être à cause de bricole à effectuer, de changements de voile ou de son problème de dérive qui n'est pas complètement réglé. » Néanmoins, ça ne devrait pas l’empêcher de franchir le cap Leeuwin la nuit prochaine.
Éric Péron (ULTIM ADAGIO), lui, poursuit sa progression dans l’océan Indien. Alors qu’il pointe à plus de 800 milles au Nord de la ZEA, les dernières 24 heures n’ont pas été de tout repos. «Il a eu une journée compliquée hier, la faute à une mer croisée qui était particulièrement inconfortable à bord, raconte Guillaume. Mais ça va s’améliorer. Il est au Nord-Ouest d’une dépression tropicale et s’il tient la cadence, il pourrait revenir vers la ZEA et bénéficier d’un flux de secteur Ouest, Sud-Ouest pour se rapprocher du Cap Leeuwin. Il va avoir du vent soutenu, de 30 à 35 nœuds, et descendre progressivement vers le Sud-Est. »
Source : ARKEA ULTIM CHALLENGE
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