Après un très long chantier consécutif aux lourdes avaries subies en janvier dans l’ARKEA ULTIM CHALLENGE - Brest (course autour du monde en solitaire), le Trimaran SVR-Lazartigue a été remis à l’eau ce lundi. Avec en ligne de mire le Trophée Jules Verne, le record du tour du monde en équipage, en fin d’année.
Le moment était attendu depuis de nombreux mois. Lundi, le Trimaran SVR- Lazartigue a retrouvé son élément sur le Quai Est de Concarneau, au pied des ateliers de MerConcept. Victime d’une avarie majeure en janvier dernier dans l’Atlantique sud, Tom Laperche, skipper du trimaran, avait été contraint de renoncer à l’ARKEA ULTIM CHALLENGE- Brest (course autour du monde en solitaire pour la classe Ultim). Ce lundi, il a pu être remis à l’eau. « Un peu plus de sept mois après la collision dans l'Atlantique sud, c’est une joie immense pour toute l'équipe de voir le trimaran retrouver son élément, à 100% de son potentiel, se réjouit Cécile Andrieu, team manager. Ce fut un travail titanesque qui a mobilisé tout le bureau d’étude et vingt techniciens composite qui se sont relayés depuis le retour du bateau, mi-mars. Cela a représenté environ 10 000 heures de travaux. Côté performance, nous avons aussi mis à profit ces mois d'arrêt forcé pour analyser toutes les données de l'Arkea Ultim Challenge, pour progresser sur le simulateur, travailler sur les voiles et préparer le Trophée Jules Verne. »
Le programme des prochains mois s’annonce particulièrement chargé et surtout très excitant. Le premier rendez-vous est fixé au 7 septembre, à Lorient pour les 24H Ultim où le Trimaran SVR-Lazartigue voudra aller chercher une victoire qui lui avait échappée de seulement 11 minutes et 31 secondes l’an dernier. Sur son nouveau parcours, la Finistère – Atlantique, fin septembre, représentera également un joli défi dans l’optique du Trophée Jules Verne (tour du monde en équipage, sans escale et sans assistance), le grand objectif du Trimaran SVR-Lazartigue. « Tout le monde est très impatient et excité de reprendre les navigations, poursuit Cécile Andrieu. Nous avons beaucoup travaillé sur la cohésion des six membres de l’équipage qui va se lancer dans l’aventure du Jules Verne. Toutes les navigations et les courses à venir vont leur permettre de la renforcer encore et de parfaire tous les automatismes. »
Le Trophée Jules Verne en ligne de mireDans quelques mois, le Trimaran SVR-Lazartigue s’élancera pour le Trophée Jules Verne, le record à la voile le plus mythique, celui du tour du monde en équipage, sans escale et sans assistance. À son bord, François Gabart, Tom Laperche, Pascal Bidégorry, Antoine Gautier, Émilien Lavigne et Amélie Grassi franchiront alors la ligne reliant le phare de Créac’h sur l’île d’Ouessant et le Phare du cap Lizard avec l’espoir d’y revenir avant 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes, le record établi en 2017 par Francis Joyon.
Ils entameront d’abord la descente de l’Atlantique avec tous ses pièges, notamment le Pot-au-Noir, avant d’entrer dans l’hémisphère sud. Le Cap de Bonne Espérance marquera l’entrée dans l’océan Indien pour de nombreux jours de mer dans les redoutables mers du sud et la menace des glaces. Après un peu plus de deux semaines de course, le Cap Leeuwin, au sud de l’Australie, marquera l’entrée dans le Pacifique jusqu’au cap Horn et le retour dans l’Atlantique. Le programme7 septembre : 24H Ultim. Boucle d’environ 500 milles nautiques au départ de Lorient.
28 septembre : Finistère Atlantique. Course en équipage entre Concarneau et Antibes d’une durée comprise entre 4 et 8 jours, en fonction des conditions toujours incertaines en Méditerranée.
Début octobre : Navigations en Méditerranée dans le cadre d’opérations de relations publiques. François Gabart ira également à la rencontre des élèves participants à la Course Bleue (projet pédagogique à destinations des écoliers). Retour à Concarneau, mi-octobre.
Novembre : Début du stand-by pour le Trophée Jules-Verne avec la possibilité de naviguer dans l’attente de bonnes conditions pour un départ au tour du monde.
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