
Aventurier confirmé et compétiteur de chaque instant, le skipper de Freelance.com a d’abord félicité le vainqueur du Vendée Globe, Charlie Dalin. Pour lui, l’intensité de la course est toujours aussi forte dans cet Atlantique Sud si difficile à traverser. Lui qui doit composer avec un J2 défaillant s’emploie malgré des conditions pas toujours évidentes. Ce jeudi matin à 7 heures, il pointait à la 23e place du classement et fait tout pour revenir sur ses camarades de jeu situés à 500 milles plus au Nord.
On dirait presque que c’est plus fort que lui. En mer, Guirec ne peut pas s’empêcher de faire rire ou de faire preuve d’humour. Il l’a encore démontré mardi au moment de féliciter Charlie Dalin pour sa victoire sur ce Vendée Globe. Dans sa vidéo, le marin s’adresse au vainqueur : « jusqu’à lundi, je me disais que j’allais peut-être me refaire et passer devant toi mais là, je crois que c’est terminé pour cette édition ! »
Une maudite zone sans vent
En attendant, son Vendée Globe est loin d’être un long fleuve tranquille. Surtout après 9 semaines en mer et dans la périlleuse remontée de l’Atlantique Sud où tant de concurrents ont connu des pépins techniques. Au niveau des Malouines jeudi, Guirec a dû faire face à une dépression musclée. Ensuite, il a remonté en longeant la ZEA et en tentant de se frayer un chemin dans une grande zone sans vent.
Ce weekend, deux options s’offraient à lui : une à l’Ouest qui obligeait à avancer dans du vent de face ou à l’Est en espérant un trou de souris avant de progresser au portant. Le skipper de Freelance.com, toujours privé de son J2, a choisi la deuxième route. À cet instant, Guirec navigue à moins de 50 milles de Conrad Colman. Sauf que le Néo-zélandais est parvenu à s’échapper alors que son adversaire direct était bloqué par cette terrible zone sans vent.
L’aventure est loin d’être terminée
Conrad s’est échappé fortement et, même si cela peut paraître cruel, Guirec sait que ce genre de mésaventure fait partie du jeu, surtout au fil d’un tour du monde aussi exigeant. Au cœur de l’océan Pacifique, le skipper de Freelance.com pointait à la 29e place. À force de courage et de ténacité, il est remonté à la 23e place, le rang qu’il occupe actuellement. Si la « remontada » a été stoppée par les conditions ces derniers jours, Guirec est donc loin de se laisser abattre.
D’autres opportunités se présenteront sans nul doute pour revenir sur ses camarades de jeu. Pour le prouver, le marin a fait preuve d’ingéniosité. Lui qui ne dispose plus de J2 pour naviguer au près a décidé de réparer et sortir son code 0, la fameuse voile qui l’a obligé à plonger sous la coque, juste après le cap Horn, alors qu’elle était emmêlée à la quille. Grâce à l’appui de son équipe à terre, il a trouvé un système ingénieux avec une rallonge pour passer par la drisse de spi. De quoi continuer à grappiller des milles, coûte que coûte et à remonter plein Nord. La course est loin d’être terminée et Guirec est assurément prêt à vivre de nouvelles aventures !Retrouvez chaque jour notre analyse météo de la course avec METEO CONSULT Marine dans notre dossier spécial Vendée Globe.