
C’est aujourd'hui que débute le Grand Prix de l’Ecole Navale, Championnat de France des Monotypes Habitables, avec la série des ETF26. 180 bateaux participeront à cette nouvelle édition, la 24ème, soit 600 compétiteurs. Parmi les équipages, le parrain de l’édition 2025, Quentin Delapierre pilote de l’Equipe de France SailGP. Un événement que le barreur connaît très bien pour y avoir participé à plusieurs reprises. Rencontre avec Quentin qui multiplie les navigations sur les bateaux volants.
Quentin, à combien d’éditions du Grand Prix de l’Ecole Navale, avez-vous participer ?
Je pense que cette année sera ma quatrième participation. Je suis venu pour la première fois en 2014 en J80, puis deux fois en Diam 24 en 2016 et ensuite deux ans plus tard. Après, j’ai intégré le circuit olympique, puis celui du SailGP et la Coupe de l’America. Je n’ai donc pas eu le plaisir de revenir ici depuis 2018.
Quels souvenirs avez-vous de vos participations ?
Que ce soit sur le circuit J80 ou sur le circuit Diam24, c’était toujours un rendez-vous important car il y avait le titre de Champion de France à aller chercher. Nous étions donc concentrés et déterminés en arrivant sur place. Je n’ai personnellement régaté que sur le site de l’École navale. L’endroit est magnifique, spécialement sous le soleil. J’en garde de très bons souvenirs d’autant que nous sommes montés sur le podium à chaque participation, dont une victoire en 2016.
Vous parlez du site de l’École navale, où vous serez à nouveau cette année, qu’est ce que cela vous fait d’être accueilli dans une enceinte de la Marine nationale ?
Premièrement, nous sommes toujours très bien accueillis par les marins et l’équipe d’organisation. C’est très sympa de découvrir le quotidien des marins en formation ici. Il y a quelques années, l’immersion était plus forte, car nous pouvions dormir dans les bâtiments, nous mangions également dans les mêmes restaurations. C’était une immersion atypique et très sympa.
Techniquement, comment présenteriez-vous la zone de course devant l’École navale ?
C’est un plan d’eau qui n’est pas facile, avec beaucoup de courants et de renverses. Notamment si le comité de course envoie la flotte sur un parcours dans la rade. Nous le faisions régulièrement en Diam 24 et il fallait être très attentifs aux effets de site. Si nous naviguons dans la zone devant l’École navale, et que le vent est orienté Est / Nord-Est, il faut être attentif aux reprises de vents thermiques qui peuvent arriver d’un coup et qui impactent alors sur le placement sur le plan d’eau et du coup sur le classement aussi.
C’est la première participation des ETF26 au Grand Prix de l’Ecole Navale, pouvez vous nous parler de cette série ?
Nous sommes nouveaux sur cette série. Nous n’avons participé qu’à la première épreuve de la saison 2025 à Quiberon. Nous finissions 3ème. Je trouve que c’est un circuit qui a énormément de potentiel. Les bateaux sont faciles à mettre en oeuvre. Ils sont plus à l’échelle humaine que par exemple les GC32. A Quiberon, nous avons fait de belles courses avec un comité de course qui a réussi à multiplier les départs. Et puis ce sont des bateaux volants, très fun avec de très belles sensations. C’est une série qui devrait monter à l’avenir.
Malgré votre peu d’expérience sur le circuit, quel sera votre objectif cette semaine au Grand Prix de l’Ecole Navale ?
Nous venons ici pour gagner. Mais cela ne va pas être facile. Il y a de bons équipages tels que celui de Matthieu Salomon, Entreprises du Morbihan et celui de Charles Dorange, Bleushift Sailing Team. Ce sont eux qui ont fait premier et deuxième de la première confrontation de la saison. Nous espérons pouvoir les battre et monter à nouveau sur la première marche du podium du GPEN. +
Après le Grand Prix de l’Ecole Navale, avez-vous prévu de poursuivre sur ce circuit ?
Juste après le Grand Prix de l’Ecole Navale, nous partons à New York pour une nouvelle étape du championnat SailGP. Nous espérons faire mieux qu’à San Francisco, qui était notre dernière épreuve. C’était une belle régate et nous sommes arrivés en finale, mais nous avons manqué de réussite, nous aurions dû la gagner. Pour répondre à la question, oui nous allons faire toute la saison des ETF26. Sur le circuit SailGP, les jours de navigation sur les F50 sont limités, chaque minute à bord compte. Comme actuellement, nous n’avons plus de navigation en AC40 ou AC75, l’ETF26 est un bon circuit complémentaire et qui nous permet aussi de collaborer avec l’équipage féminin de K-Challenge piloté par Lou Mourniac.
Deux mots sur l’Equipe de France SailGP, bien que vous ayez commencé la saison tardivement, vous semblez en pleine possession de vos moyens ?
Oui, nous avons raté les deux premiers rendez-vous de la saison, car il y a eu du retard à la livraison de notre nouveau bateau par SailGP. Nous finissons deux fois 6ème de nos deux premières compétitions à Sydney et à Los Angeles sur un bateau que nous ne connaissions pas. A San Francisco, nous terminons 3ème. C’est encourageant pour la suite de la saison. Nous avons une équipe à maturité et les arrivées de Philippe Mourniac comme entraîneur, ainsi que celle de Lucas Delcour, en tant qu’analyste, nous aident à passer des étapes.
Pour finir, samedi soir, lors de la cérémonie de clôture du Grand Prix, le PSG jouera contre l’Inter de Milan la finale de la Ligue des Champions. Avez-vous un pronostic ?
Une victoire du PSG, bien entendu. Je suis pour que le foot Français gagne.