
Les autorités du Kazakhstan ont mis en cause vendredi les activités humaines et le changement climatique dans la mort massive d'une espèce protégée de phoques ces derniers mois en mer Caspienne, qui sépare le Caucase de l'Asie centrale.
Selon le ministère de l'Agriculture, "les principales causes de mortalité des phoques sur les côtes kazakhes de la mer Caspienne entre 2022 et 2024 sont la toxicose chronique, la peste des carnivores, la pneumonie aiguë et l'asphyxie due à la libération de gaz naturel des fonds marins". Le phoque de la Caspienne, seul mammifère présent dans cette mer, a été inscrit par le Kazakhstan sur sa liste rouge des espèces menacées.
La toxicose chronique s'explique d'après diverses études scientifiques par une accumulation de polluants dans le corps des phoques, ce qui perturbe leur système immunitaire. "La baisse du nombre de phoques est due à une diminution de l'immunité des animaux et à leur sensibilité à diverses maladies, comme la toxicose chronique et la peste des carnivores", explique le ministère de l'Agriculture.
Par ailleurs, les autorités notent des "facteurs climatiques défavorables, comme la baisse du niveau de la Caspienne", ainsi que "la réduction de la durée de l'hiver et le réchauffement", parmi les autres "principales menaces pesant sur l'espèce".
De plus, les autorités kazakhes citent des activités humaines mettant en péril la reproduction des phoques, dont "la navigation hivernale et les filets de pêche".
Rien que depuis novembre 2024, environ 2.200 phoques ont été retrouvés morts sur les côtes de cet immense pays centrasiatique et plusieurs vagues de décès ont eu lieu depuis 2022. La Caspienne est une mer fermée, aussi considérée comme le plus grand lac au monde avec ses 371.000 kilomètres carrés - une superficie supérieure à celle de l'Allemagne. Elle borde cinq pays (Azerbaïdjan, Iran, Kazakhstan, Russie, Turkménistan).
D'après l'Union internationale pour la conservation de la nature, le nombre de phoques a baissé de plus de 70% au siècle dernier, avant de remonter à environ 270.000 selon des estimations des autorités kazakhes.