L’équipage autour de Yoann Richomme, composé de son co-skipper cette année, Corentin Horeau, de Pascal Bidégorry et d’Estelle Greck, n’a pas chômé pendant cette édition haletante. Un combat de chaque instant qui a donné lieu à une sacrée bataille chez les IMOCA. L’équipe Paprec Arkéa termine 3e après 2 jours et 14 heures de course et a surtout beaucoup appris alors que The Ocean Race Europe se profile.
À leur arrivée à Cherbourg au cœur de la nuit ce mardi (3h06 HF) l’équipe Paprec Arkéa s’est d’abord offert une sieste bien méritée. Il fallait fermer les yeux et souffler, un peu, tant la course a tenu en haleine les quatre marins et a réduit leur sommeil à peau de chagrin. Yoann Richomme, Corentin Horeau, Pascal Bidégorry et Estelle Greck ont bouclé cette Rolex Fastnet Race sur le podium et, au vu du combat mené, c’est une sacrée satisfaction. Ils terminent en effet avec un peu plus de 10 minutes d’avance sur Initiatives Cœur. « C’était un duel vraiment intense, on est hyper content d’avoir terminé troisièmes », assure Yoann.
« On s’est toujours battu pour trouver des solutions »
Le skipper évoque « un sprint de bout en bout ». Rapidement, deux bateaux (Association Petits Princes - Quéguiner et Charal) ont pris les devants. « Ça s’est surtout joué sur la vitesse au près, dans du vent medium, décrypte Yoann. Ce n’est pas notre point fort mais avec cette course on s’est beaucoup améliorés ». Le skipper de Paprec Arkéa se réjouit « d’avoir réussi à tenir les deux leaders de temps en temps ». Surtout, il veut retenir le travail collectif : « même si parfois nous n’avancions pas aussi vite qu’on le souhaitait, on s’est toujours battu pour trouver des solutions ».
Un collectif se forge aussi dans la difficulté et face à la répétition des efforts. La décharge d’énergie des skippers a été impressionnante, dès le départ où « on a enchaîné les virements de bord et les croisements » dans une flotte impressionnante (444 bateaux sur la ligne). S’ils ont pu « admirer les côtes anglaises » et « passer à côté des îles Scilly », l’équipage Paprec Arkéa n’a pas pu admirer le rocher du Fastnet. « On est passés en pleine nuit et en pleine manœuvre ! »
À l’arrivée, l’état du bateau fait partie des satisfactions. « Il est en très bon état », atteste Yoann. Le skipper ajoute qu’ils ont « beaucoup de petites idées pour l’améliorer » et que la course a offerte « plein d’apprentissages » avant The Ocean Race Europe, dont le départ sera donné le 10 août prochain de Kiel en Allemagne. Ces trois prochains jours, l’équipe va d’ailleurs s’atteler à une remise en état depuis le port de Cherbourg. Ensuite, ce sera déjà l’heure du convoyage, prévu jeudi soir ou vendredi matin, vers Kiel, le port de départ de la course autour de l’Europe. Nul doute que cette expérience à la Rolex Fastnet Race, menée tambour battant, sera précieuse pour Yoann Richomme et Paprec Arkéa.
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