
Le départ approche à grands pas : dans 6 jours s’élanceront les sept équipages de The Ocean Race Europe. Seul équipage battant pavillon italien, Allagrande Mapei Racing, est mené par Ambrogio Beccaria qui débarque en IMOCA avec ambition après avoir brillé en Mini et en Class40. Autour de lui, des skippers expérimentés qui ont déjà fait leurs preuves (Thomas Ruyant, Morgan Lagravière et Abby Ehler) et des jeunes pleins de promesses (Manon Peyre et Hugo Feydit). Ambrogio présente son équipe et sait qu’il a tous les atouts pour être l’un des grands acteurs de cette course.
Certes, Ambrogio Beccaria ne fait pas encore partie des skippers les plus connus du grand public. Pourtant, il est l’un des marins les plus talentueux du moment. Il est en effet le premier Italien à avoir remporté la Mini Transat (en 2019) avant de briller en Class40 où il a terminé 2e de la Route du Rhum (2022) et s’est imposé à la Transat Jacques Vabre (2023) et à la Transat CIC (2024). Désormais, Ambrogio débute un nouveau chapitre en IMOCA avec le prochain Vendée Globe dans le viseur, de sacrées références et une bonne dose de motivation.
« Réaliser la meilleure performance possible »
Pour cette nouvelle aventure, Ambrogio peut compter sur le soutien renforcé de Mapei. L’entreprise italienne, basée à Milan où est né le skipper, est connue des amateurs de cyclisme pour avoir eu une équipe à son nom dans les années 1990 (1993-2002). Également propriétaire d’un club de football (Sassuolo), Mapei est l’un des partenaires d’Ambrogio depuis 2022. Un soutien qui s’est donc renforcé avec son arrivée en IMOCA et qui s’inscrit dans la continuité. « Ambrogio symbolise les valeurs et le sens de l’engagement de notre entreprise », confie Simone Giorgetta, membre du conseil d’administration.
Toujours compétitif dans les classes précédentes, Ambrogio débarque en IMOCA avec une envie forte de batailler aux avant-postes. Il suffit de lui demander quelle est son ambition à The Ocean Race Europe pour s’en convaincre : « mon but, c’est de réaliser la meilleure performance possible, dit-il dans un français parfait. Je n’ai jamais entendu un sportif dire qu’il rêve de terminer deuxième ». Cette course en équipage avec escales et arrive à point nommé : « c’est idéal de participer à une grande course comme celle-là pour parfaire ma connaissance du bateau », assure Ambrogio.
Un collectif de haut vol
Le skipper italien bénéficie du soutien et de l’apport technique des équipes de TR Racing, l’écurie de Thomas Ruyant, qui exploitait précédemment ce foiler dessiné par Antoine Koch (ex-Vulnérable). C’est donc tout naturellement avec ceux qui ont participé au succès de ce bateau qu’Ambrogio s’est entouré. « Il était évident de proposer à Thomas, un des meilleurs navigants de l’histoire de l’IMOCA, d’être de la partie ». Au côté des deux hommes, qui seront associés lors de la Transat Café L’Or, il y aura Morgan Lagravière. « C’est le coéquipier historique de Thomas », sourit Ambrogio qui fait référence à leurs deux victoires consécutives à la Transat Jacques Vabre.
La jeune Manon Peyre, 24 ans, complète l’équipage en apportant son incroyable talent de barreuse. La Marseillaise s’est aguerrie en voile olympique (elle a remporté le championnat du monde junior de 49erFX en 2023) et n’en finit plus de progresser en IMOCA. « Elle a un regard neuf et son énergie à bord est contagieuse » souligne Ambrogio. L’OBR, Pierre Bourras, qui accompagne Thomas Ruyant depuis plusieurs années, est également « très agréable et très facile à bord ».
Ce collectif de haut vol sera complété par deux skippers : la talentueuse et expérimenté britannique Abby Ehler lors de la 3e étape et le Français Hugo Feydit, responsable électronique chez TR Racing, pendant la 5e étape. Ils seront donc à la barre d’un IMOCA particulièrement efficace, notamment dans le portant. « Le bateau tape peu dans les vagues, sourit Ambrogio. C’est un avion de chasse incroyable ! »
Mais il n’y a pas uniquement la perspective sportive qui réjouit Ambrogio. « J’adore cette idée de faire le tour de l’Europe. Il y a le plaisir de naviguer en Méditerranée et d’emmener mon sport un peu plus proche de chez moi ». L’Italien poursuit : « le fait de relier ces pays, c’est un symbole fort, encore plus aujourd’hui. C’est la force de la course au large : connecter les nations entre elles et rapprocher les peuples ».