
La flotte de The Ocean Race Europe a quitté Carthagène cet après-midi pour rallier Nice. Holcim-PRB se dirigera d’abord vers les îles Baléares puis dans le sud-est de Porquerolles et vers le rocher de la Giraglia avant de rallier le port de la cité des Anges. Cette troisième étape est la plus courte du parcours (700 milles et trois jours de course sont au programme) mais probablement aussi l’une des plus difficiles. Holcim-PRB et ses concurrents vont notamment devoir gérer les effets d’un centre dépressionnaire qui va progresser en Méditerranée du nord au sud, en provenance de l’Afrique et qui rendait très incertaines les prévisions à l’heure où les marins se sont élancés (15 heure HF).
À bord du monocoque suisse, Rosalin Kuiper, Nicolas Lunven, Franck Cammas, Carolijn Brouwer et Adrien Nivet (OBR) abordent cette étape avec ambition. La deuxième place à Carthagène du Team Holcim-PRB a pleinement remis l’équipe dans la course après l’accident survenu lors de la première étape. Suite à la décision du jury international, à l’arrivée à Nice, Holcim-PRB sera reclassé pour la première étape sur la moyenne des points obtenus à Carthagène et sur le résultat de cette troisième étape. Forcément, pour les membres de l’équipe cela constitue une motivation supplémentaire pour espérer être parmi les premiers bateaux à pointer l’étrave au large de la promenade des Anglais.
Le vainqueur de la troisième étape est attendu vendredi à Nice.
Nicolas Lunven, navigateur sur cette troisième étape, nous décrypte les enjeux météo :
« Le parcours va nous mener vers les îles Baléares que nous devons laisser à tribord avant d’aller chercher un way point dans le sud-est de Porquerolles. Puis on laissera le rocher de la Giraglia dans notre bâbord, au nord de la Corse avant une arrivée à Nice prévue vendredi. La météo n’est pas simple parce qu’on a une dépression qui remonte d’Afrique et traverse la Méditerranée du sud vers le nord. Quand elle va arriver à proximité des côtes du sud de la France, elle va se retrouver réactivée avec l’ex-cyclone qui arrive sur les côtes atlantiques françaises en amenant de l’air froid.
Nous allons faire pas mal de près au début dans des conditions medium pour quitter Carthagène cet après-midi et cette nuit. Ça va être sympa. Et après les îles Baléares, demain en milieu de journée, on ne sait pas à quelle sauce nous allons être mangés car la position du centre dépressionnaire et son intensité ne sont pas bien définies. Certains modèles nous mettent jusque 30-35 nœuds de vent et d’autres, nous indiquent plutôt 5 nœuds maximum dans les risées. Sur la section entre Les Baléares et Porquerolles, on ne sait pas si on va se retrouver en avant de ce centre ou en arrière. Cela va dépendre de la force du vent et de notre capacité à avancer. Les conditions peuvent donc être très variables. Pour les choix de voiles pour cette étape, nous avons voulu être le plus polyvalent possible. »