
Les 48 Heures du Défi Azimut-Lorient Agglomération s’élancent cet après-midi depuis Lorient. Douze équipages en double sont attendus sur la ligne de départ pour une régate qui devrait se jouer dans un vent léger.
Cet événement coïncide avec la clôture de The Ocean Race Europe au Monténégro et marque le passage de la Classe IMOCA en configuration double. Prochaine grande échéance en ligne de mire : la Transat Café L’OR, dont le départ sera donné fin octobre du Havre en direction de la Martinique.
Les 48 Heures Azimut rassemblent cette année une flotte de haut niveau avec plusieurs foilers de pointe. Parmi eux, MACIF Santé Prévoyance de Sam Goodchild et Loïs Berrehar, le tout nouveau Les P’tits Doudous signé VPLP et mené par Armel Tripon et Tanguy Leglatin, Initiatives Cœur de Sam Davies associée à Violette Dorange, ou encore Bureau Vallée de Louis Burton avec Clément Commagnac.
Pour Sam Goodchild, cette régate de 48 heures, épreuve phare du Défi Azimut, s’inscrit dans la continuité d’un été bien rempli et couronné de succès : victoire avec Biotherm sur The Ocean Race Europe, puis une première place sur la Course des Caps en équipage. Très sollicité cette saison, l’Anglais, qui supplée Charlie Dalin à la barre de MACIF Santé Prévoyance, voit dans ce rendez-vous « une course qui tombe au bon moment », à l’issue d’une semaine d’entraînement en double avec Loïs Berrehar en vue de la Transat Café L’OR.
« C’est une belle occasion de faire le point, de remettre les choses à plat, de travailler les manœuvres, notre fonctionnement en duo, les choix de voiles et de nous replonger dans le projet MACIF Santé Prévoyance, car en août nos esprits étaient un peu ailleurs », a confié Goodchild à la Classe, après avoir remporté mercredi les spectaculaires runs de vitesse du Défi Azimut au large de Lorient.
« La course des 48 Heures Azimut est parfaite pour s’entraîner, elle nous prépare bien en vue de la Transat Café L’OR, qui approche à grands pas », souligne Sam Goodchild. Vainqueurs de la Course des Caps avec Loïs Berrehar, les deux hommes font figure de favoris, à bord d’un IMOCA qui s’était déjà illustré sur le dernier Vendée Globe. « Cela met un peu plus de pression, » reconnaît l’Anglais de 35 ans. « Mais comme toujours, on se présentera sur la ligne de départ en essayant de tout faire du mieux possible, en prenant les choses au sérieux, puis on verra à l’arrivée le résultat et ce que l’on en a retiré. »
Face à eux, Jérémie Beyou et Morgan Lagravière sur Charal entendent bien jouer les trouble-fête. Deuxièmes des runs de vitesse derrière MACIF Santé Prévoyance, ils espèrent inverser la tendance dans le golfe de Gascogne. Comme Goodchild, Morgan Lagravière sort d’un été bien rempli, marqué par quatre étapes disputées sur The Ocean Race Europe à bord d’Allagrande MAPEI Racing d’Ambrogio Beccaria. Le voilà désormais concentré sur la saison en double en IMOCA.
« J’attendais ce moment avec impatience, et nous y sommes enfin. C’est aussi une phase de transition, car c’est une nouvelle équipe avec un nouveau bateau que j’apprends encore à connaître », explique le navigateur.
Marin expérimenté et fin connaisseur des IMOCA, Morgan Lagravière apprécie particulièrement sa collaboration avec Jérémie Beyou, un skipper qu’il décrit comme un perfectionniste acharné. « Jérémie est quelqu’un qui se donne totalement. Il va très loin dans l’engagement, au point de se faire mal. C’est cette quête incessante de performance et de dépassement de soi dans les moments difficiles », explique-t-il. « Je pense que nous nous complétons assez bien : il connaît son bateau sur le bout des doigts, il est passionné par la stratégie et la navigation, des domaines qui m’attirent un peu moins. Cela me laisse plus de place pour me concentrer sur la performance pure. »
Les conditions annoncées pour les 48 Heures, petit temps et flux de sud, devraient constituer un défi particulier. « On aurait préféré un peu plus de vent, » admet Lagravière. « Mais il y aura malgré tout des points intéressants à travailler. Nous sommes heureux d’être là, heureux d’être sur l’eau. Participer à ces courses est un vrai privilège. »
Du côté de MACIF Santé Prévoyance, Sam Goodchild souligne lui aussi la solidité de son binôme avec Loïs Berrehar. « Ça se passe vraiment très bien », confie-t-il. « Nous nous respectons mutuellement et nous nous écoutons. Sur le papier, je suis le skipper, donc si nous ne sommes pas d’accord, c’est moi qui tranche. Mais honnêtement, nous n’avons jamais eu ce problème : nous discutons toujours et trouvons une solution qui tire parti de nos deux expériences. »