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Marc Helary, skipper chez Infornav, structure rochelaise qui forme les plaisanciers à la navigation au long cours et à la sécurité en mer ajoute : « On sent des envies croissantes depuis les périodes de confinement ». Voilà une aventure inoubliable, « le voyage d’une vie » qui ne s’improvise pas. Pour apprendre à maîtriser son bateau et affronter toutes les situations, Il faut compter au minimum deux ans de préparation assidue. La traversée dure 30 jours environ, si on navigue en ligne droite, à 6 nœuds de moyenne (un peu plus de 11 km/h). « La première quinzaine permet d’arriver aux îles Canaries, puis on file vers les Antilles », précise le skipper-formateur. Outre de solides acquis de navigation, les plaisanciers doivent apprendre à gérer la fatigue, elle surviendra nécessairement : « Pourtant, Il faut toujours être en veille sur un bateau. Même si on peut s'aider d'appareils électroniques de type radar qui prévient en cas d'obstacles ». Malgré l’immensité de l’océan, les risques de collisions existent. « Pour limiter les difficultés, mieux vaut partir après novembre et avant le mois de juin, ajoute Marc Helary, cela permet de profiter des vents portants d’ouest, les alizés et surtout d’éviter la période des cyclones. » Des conditions qui ne sont donc pas en phase avec les grandes vacances. Si l’on décide de partir en famille, il faut inscrire les enfants au cours du CNED (le Centre national d’éducation à distance) qui assurent un suivi régulier de la scolarité. Attention tout de même au prix de la connexion satellite…
Une extension de territorialité
Et bien sûr, on ne saurait trop vous conseiller de contracter une assurance spécifique. « Un contrat classique couvre le naviguant sur une zone de territorialité, explique Julie Vesien, référente technique Plaisance MAIF. Celle-ci s’étend au large des côtes métropolitaines et au large des côtes antillaises. Mais pour être couvert entre les deux zones, il faut demander une extension de territorialité. »
Il convient d’effectuer cette démarche 2 à 3 mois avant de larguer les amarres pour être tranquille. Selon les assureurs, certaines pièces seront requises à l’appui de la demande (programme de navigation, cv de l’équipage, équipement du bateau …). Pour MAIF, une fois le dossier étudié et validé, le bateau assuré en tous risques et la cotisation spéciale acquittée, le plaisancier pourra réaliser son périple. Il s’engage également à suivre une route directe.
« En cas d’escale en Afrique du Sud ou en Jamaïque, on n’est plus dans le cadre d’une transatlantique ». Il doit aussi partir avec un navire adapté. « Il faut un bateau de catégorie A, pouvant résister à des vents de 8 Beaufort (sur une échelle qui en compte 12) et des vagues de 8 mètres. Un navire qui doit mesurer au moins 36 pieds (11 mètres) », précise Marc Helary.
Notre conseil : avant de partir, pensez à souscrire une assurance Tous Risques, pour les dommages que vous pourriez causer aux autres navires, aux infrastructures, ainsi qu’à votre propre bateau.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site de la MAIF.