
La communauté du surf est-elle prête pour la reprise ? « Pour la globalité du littoral, tout va se débloquer la semaine prochaine et le surf va pouvoir reprendre normalement, aussi bien le surf individuel que les clubs. Cela va dépendre des différents arrêtés, mais en tout cas dans l’instruction du 11 mai de la Ministre des Sports, toute activité de plein air encadrée avec moins de 10 personnes est possible, donc pour nous, comme pédagogiquement nous sommes organisés en groupe de 8, nous sommes dans les clous ! Après la distanciation, c’est déjà une question de sécurité de base : il faut que l’on soit espacé du leash et de la planche, environ 3 mètres, pour éviter les collisions, aussi bien les débutants que les professionnels, donc cela ne change rien. Il faudra juste être un peu plus attentif dans le déroulement de la leçon pour que les enfants respectent bien les distances. »
La saison touristique estivale est très importante pour les clubs... « Le surf est devenu un vrai produit d’appel ! Il y a plein de vacanciers qui choisissent leur destination en fonction du surf, on voyage en famille pour aller surfer désormais. Ce n’est plus une pratique hyper individuelle où l’on ne partage rien, bien au contraire. Alors il y a toujours dans le surf la quête de la vague, mais dans la pratique, beaucoup de personnes choisissent leur destination de vacances en fonction du surf. »
Les clubs sont prêts à accueillir les vacanciers, dans le respect des règles d'hygiène ? « Nous avons rédigé un protocole il y a plus de trois semaines et le problème du matériel a été évoqué, et notamment la désinfection des combinaisons. Aujourd’hui, les entreprises qui produisent les produits désinfectants ont anticipé et il y a des produits qui sont conformes aux normes sanitaires donc aucun problème pour cela. »
Et concernant les compétitions ? « Toutes les compétitions sont annulées, au moins jusqu'à fin juillet puisque la règle c’est moins de 10 personnes au même endroit, au même moment donc bien sûr ce n’est pas possible d’organiser des évènements dans ces conditions. Nous voulons absolument préserver le championnat de France c’est très important pour nous. Nous allons essayer de faire en sorte que le processus qualificatif, les championnats régionaux, se déroulent dans de bonnes conditions et ensuite, si nous pouvons organiser des compétitions supplémentaires comme le 100% féminin, on le fera.
Par contre au niveau international, j’étais mercredi en réunion avec la Fédération internationale, et pour l’instant, il n’y a aucune réponse. La ligue professionnelle, la WSL, prendra une décision fin juillet également. Sachant qu’aux Etats-Unis ou au Brésil, pays majeur du surf, la situation est compliquée. Donc si les compétitions doivent reprendre, ce sera certainement sur le territoire européen. »
« Nous avons également beaucoup travaillé avec la Fédération Française de Voile puisque nous avons de problématiques communes et des objectifs communs, et ce qui nous réunit c’est l’océan ! »