
Nous y sommes presque. D’ailleurs si la météo n’était pas aussi désagréable avec nous, nous y serions presque déjà. L’été arrive. A nous la plage, la baignade, la plongée sous-marine, les balades en bateau et les apéros en soirée. Vive les vacances et ses jours de farniente et d’insouciance. Nous avons tous hâte. Mais insouciance ne veut pas dire inconscience. La mer va nous accueillir et nous nous devons de la respecter.
Amis baigneurs qui allez fréquenter nos plages, les déchets restent avec vous. Il y a certainement des points de collecte sur toutes les plages. N’oubliez pas. Amis plongeurs, vous le savez, on regarde avec les yeux. On ne touche à rien et on ne remonte rien à la fin de la plongée sauf, le cas échéant, les quelques déchets que vous pouvez croiser. Chaque geste compte et nos fonds marins demandent parfois tout simplement un petit geste à la portée de tous.
Amis plaisanciers, vous le savez. Il est interdit de détruite les herbiers de posidonie et pour les bateaux de plus de 24 m, voire de 20 m dans certains départements, il y a des zones interdites aux mouillages. Cette réglementation renforcée est en place depuis ces dernières années. Ne pas la respecter c’est être confronté à des sanctions notamment financières. Elles sont importantes. Mouiller dans une zone interdite peut entrainer une condamnation pour « stationnement interdit ». Le montant pique un peu. Cela peut aller jusqu’à 50 000 €. Mais ce n’est pas tout. Cette décision de justice peut être accompagnée d’une interdiction de navigation d’une année dans nos eaux territoriales, comme cela a été le cas pour le yacht « My Falcon ». Mais ce n’est pas tout. A ces deux décisions peut s’ajouter une amende d’un montant encore plus important pour réparation du préjudice écologique lié à la destruction de l’herbier de Posidonie. Dans ce cas, le montant peut avoisiner les 400 000 €. On peut regretter que le respect de l’intégrité de cet habitat marin protégée par la loi française depuis 1989 doive passer par des condamnations importantes mais on peut également se féliciter de la bonne application de la réglementation, indispensable en matière d’écologie, et de la volonté, pour la première fois, de demander la réparation du préjudice écologique. Pour autant, la destruction et la condamnation sont aussi un aveu d’échec. Il est plus pertinent de ne pas détruire, d’être attentif au mouillage et de profiter de sa navigation.

Depuis 2014, l’Association des Professionnels du Nautisme Hyérois s’est engagée dans une démarche environnementale « Bateaux Bleus », en partenariat avec la FIN (Fédération des Industries Nautiques). Pour renforcer sa communication et ses actions de sensibilisation, l’association collabore désormais avec l’équipe du festival Galathea et le magazine PLONGEZ!.

Cette initiative locale mobilise activement l’ensemble de ses membres, notamment les loueurs de bateaux - qu’il s’agisse de locations courte ou longue durée - ainsi que les principaux distributeurs et fabricants représentant les grandes marques françaises du nautisme.
Dernièrement, le groupement a franchi une nouvelle étape : un autocollant a été apposé sur tous les navires de location. Un geste simple, mais porteur d’un message clair et visible en faveur d’un nautisme plus responsable.
Mais cet autocollant est important. Sur l’invitation des membres du groupement, le plaisancier qui loue un bateau est inviter à flasher le QR code présent sur le sticker. C’est un préalable à la libération du bateau. Le QR code renvoie à une vidéo pédagogique sur le mouillage réalisé par l’association Women of Sea.
Finalement la protection des habitats marins peut-être simple. Il suffit de mutualiser la volonté commune des professionnels de la mer et des acteurs de la protection pour que des solutions simples, pragmatiques, peu couteuses et efficaces soient mise en oeuvre. Bravo aux professionnels du nautisme d’Hyères pour leur initiative. Les plaisanciers et la posidonie vous remercient.