
Le lagon calédonien, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, s’étend sur près de 24 000 kilomètres carrés. Protégé par une barrière de corail parmi les plus longues au monde, ce vaste espace marin abrite une biodiversité exceptionnelle. Pour les pêcheurs, c’est un terrain d’exploration quasiment infini, où les conditions varient d’une zone à l’autre, entre mangroves, passes, hauts-fonds et îlots désertiques.
Un éventail de techniques pour une richesse halieutique hors norme
Toutes les techniques ou presque y trouvent leur place : pêche à la traîne en haute mer, pêche à la mouche dans les flats, pêche traditionnelle au filet ou à l’épervier, chasse sous-marine ou encore pêche à pied dans les zones de récif à marée basse. Ce qui distingue la Nouvelle-Calédonie d’autres destinations, c’est la diversité de ses écosystèmes côtiers et la qualité des espèces que l’on y trouve : bonefish (albula vulpes), carangues géantes, thazards, espadons voiliers, thons à dents de chien, mahi-mahi... sans oublier les crabes de palétuviers, très recherchés en saison.
Les flats - ces vastes étendues peu profondes aux eaux cristallines - sont notamment prisés par les adeptes de la pêche à la mouche. Selon plusieurs guides spécialisés, la Nouvelle-Calédonie figure aujourd’hui dans le peloton de tête des destinations mondiales pour traquer le bonefish, poisson emblématique de cette pratique. Sa méfiance, sa puissance et la précision qu’il exige font de sa capture un véritable défi, apprécié des pêcheurs les plus aguerris.

Le Nord calédonien, un paradis préservé pour la pêche au gros
À l’extrémité nord de la Grande Terre, la région de Poum incarne l’une des zones les plus riches de l’archipel pour la pêche au gros. Cette partie moins fréquentée du territoire, bordée par une mer souvent d’un calme étonnant, offre des conditions idéales pour traquer les gros prédateurs marins. Les marlins bleus, les thons, les wahoos et les espadons croisent dans ces eaux profondes, où les prises peuvent atteindre des tailles impressionnantes. Les carangues géantes, surnommées localement baoum, sont particulièrement recherchées pour leur combativité.
Ici, la sensation d’isolement renforce l’expérience. La rareté des embarcations croisées au large, le silence à peine troublé par le ressac ou le cri des frégates, donnent à ces sorties un parfum d’aventure. Le retour au mouillage sur un îlot désert, où l’on peut préparer son poisson du jour sur un feu de bois improvisé ou simplement piquer une tête dans une crique turquoise, prolonge ce sentiment d’évasion.
Une pratique à encadrer pour préserver un équilibre fragile
La popularité croissante de la pêche sportive et de loisir en Nouvelle-Calédonie pose aussi la question de la gestion durable de cette ressource. Certaines espèces emblématiques comme le thon rouge ou la carangue géante font l’objet d’un suivi attentif, afin d’éviter une surexploitation. Des zones marines protégées ont été instaurées dans plusieurs parties du lagon, interdisant la pêche à proximité des récifs sensibles ou pendant les périodes de reproduction.
Pour les visiteurs, la meilleure option reste souvent de faire appel à des guides locaux, qui connaissent les zones autorisées et respectent les pratiques durables. Ces professionnels contribuent également à faire connaître l’importance des savoirs traditionnels liés à la mer, toujours vivaces dans de nombreuses communautés de l’archipel.

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