Wingfoil en solo : la check-list sécurité à ne jamais négliger

Glisse
Par Le Figaro Nautisme

Partir seul en wingfoil, c’est goûter à une liberté totale : pas d’attente, pas de compromis, juste le rider et l’océan. Mais ce choix, aussi grisant soit-il, implique d’assumer une responsabilité plus grande. Sans binôme pour surveiller, la moindre défaillance, technique, physique ou météo, peut rapidement tourner au problème sérieux. C’est pourquoi les pratiquants expérimentés insistent : une session solo ne s’improvise pas. Elle se prépare avec méthode, discipline et une bonne dose de lucidité.

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Partir seul en wingfoil, c’est goûter à une liberté totale : pas d’attente, pas de compromis, juste le rider et l’océan. Mais ce choix, aussi grisant soit-il, implique d’assumer une responsabilité plus grande. Sans binôme pour surveiller, la moindre défaillance, technique, physique ou météo, peut rapidement tourner au problème sérieux. C’est pourquoi les pratiquants expérimentés insistent : une session solo ne s’improvise pas. Elle se prépare avec méthode, discipline et une bonne dose de lucidité.

Lire les conditions météo... et entre les lignes

La météo reste le premier filtre de décision. Un vent régulier, une orientation bien connue du spot et une évolution prévisible sont des gages de sécurité. Les cartes détaillées, les bulletins spécialisés et même les radars orageux en temps réel sur METEO CONSULT Marine permettent d’aller au-delà d’une simple vérification de vitesse moyenne. Les rafales violentes, les bascules rapides de vent ou une dépression approchante sont des signaux d’alerte. En solo, mieux vaut renoncer que forcer : un retour au large sous un grain peut vite tourner à la dérive.

Choisir un spot adapté

Tous les plans d’eau ne se prêtent pas à une sortie en solitaire. Un plan d’eau bordé de rochers, une zone saturée de kites et de wings, ou une baie avec de forts courants transversaux peuvent devenir de vrais pièges. Les navigateurs les plus prudents privilégient les zones dégagées, avec une mise à l’eau facile et des points de repli évidents. Observer le plan d’eau avant d’y entrer, repérer la direction de la dérive et se donner une "porte de sortie" en cas de casse est un réflexe de pro.

Matériel contrôlé, session assurée

Avant d’enfiler son harnais, chaque détail compte. Un leash fatigué, une valve mal fermée, un foil au serrage douteux : autant de failles qui prennent une dimension critique lorsqu’on est seul. Certains riders adoptent une routine stricte : inspection visuelle complète, serrage des vis au couple, test de la pompe, vérification des coutures du leash. Ce contrôle ne prend que quelques minutes, mais évite des heures de dérive. Avoir du matériel de secours léger dans son sac ; un leash de rechange, un multi-tool étanche ; peut sauver une session.

S’équiper pour être vu et entendu

La protection personnelle (casque, gilet impact, combinaison adaptée à la saison) est la base. Mais en solo, la visibilité devient un enjeu vital. Wing aux couleurs vives, bandes réfléchissantes sur le gilet, sifflet fixé au zip : autant de moyens d’être repéré rapidement. Les pratiquants avertis vont plus loin : VHF portable étanche, balise personnelle (PLB) ou montre connectée avec fonction SOS. Autant d’outils qui rassurent et augmentent considérablement les chances d’une intervention rapide en cas de difficulté.

Prévenir et tracer

Personne ne devrait s’élancer seul sans prévenir. Informer un proche de l’heure prévue de retour et du spot choisi est un réflexe simple mais crucial. Laisser un sac visible sur la plage, noter son numéro sur son aile ou sa planche, ou activer une application de tracking GPS en direct (comme SafeTrx ou une montre Garmin) : autant de signaux qui permettent d’alerter vite en cas de retard anormal.

Gérer son énergie et rester lucide

Le wingfoil est exigeant, et une session en solitaire demande un supplément de prudence. Bien s’hydrater avant de partir, éviter de naviguer après une journée de fatigue accumulée, et accepter d’écourter sa session si le corps envoie des signaux d’alerte font partie des règles d’or. L’expérience montre que beaucoup d’incidents surviennent dans la dernière demi-heure, lorsque la fatigue altère la lucidité et la technique.

Anticiper l’imprévu

Même bien préparé, le risque zéro n’existe pas. Casser un leash, percer sa wing ou perdre sa planche sont des scénarios à envisager. Les experts conseillent de toujours visualiser son plan B : dériver vers une plage secondaire, se débarrasser de la wing si elle devient un danger, savoir démonter le foil pour pagayer plus efficacement. Ces exercices de projection permettent de réagir vite, sans panique, si l’imprévu survient.

Le wingfoil en solitaire, c’est l’expression ultime de l’autonomie. Mais cette liberté a un prix : celui d’une préparation rigoureuse et d’une conscience aiguë des risques. La check-list sécurité n’est pas un luxe ni une contrainte, c’est un outil pour naviguer longtemps et sereinement. Chaque sortie réussie confirme cette règle simple : la prudence est le meilleur allié de la performance.

Avant de monter sur votre planche, pensez à consulter les prévisions sur METEO CONSULT Marine et à télécharger l'application mobile gratuite Bloc Marine.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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Titulaire d'un doctorat en Climatologie-Environnement, Cyrille est notre expert METEO CONSULT. Après avoir enseigné la climatologie et la géographie à l'université, il devient l'un des météorologues historiques de La Chaîne Météo en intégrant l'équipe en 2000. Spécialiste de la météo marine, il intervient également en tant qu'expert météo marine pour des courses de renommée mondiale, comme la Route du Rhum, la Solitaire du Figaro, la Transat Paprec...
Irwin Sonigo
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Capitaine 200 et ancien embarqué dans la Marine nationale, Irwin Sonigo a exploré toutes les facettes de la navigation. Des premiers bords sur un cotre aurique de 1932 à la grande plaisance sur la Côte d’Azur, en passant par les catamarans de Polynésie, les voiliers des Antilles ou plusieurs transatlantiques, il a tout expérimenté. Il participe à la construction d’Open 60 en Nouvelle-Zélande et embarque comme boat pilote lors de la 32e America’s Cup. Aujourd’hui, il met cette riche expérience au service de Figaro Nautisme, où il signe des essais et reportages ancrés dans le réel.