Maroc : cinq raisons de prolonger l'été à Taghazout

Un village devenu destination
Pendant longtemps, Taghazout (prononcez Tarazout) a gardé un charme discret. Ce minuscule port de pêche, battu par les vents de l’Atlantique, attirait les surfeurs nomades et les hippies voyageurs qui cherchaient un refuge hors du temps.
Aujourd’hui, sans renier son passé bohème, le village s’est métamorphosé. Sur la longue baie qui s’étire vers le nord, une station balnéaire nouvelle génération s’est imposée : architectures épurées, toits blancs, palmiers et hôtels aux standards internationaux. Le Fairmont Taghazout Bay, dernier arrivé, trône face à l’océan, tandis que le Hyatt Place et le Radisson Blu participent à la métamorphose de ce littoral autrefois endormi.
Le contraste fonctionne : quelques mètres séparent encore les barques bleues des pêcheurs du golf 18 trous qui surplombe la mer, preuve qu’ici la modernité s’invite sans effacer l’âme du lieu.
Le royaume des surfeurs
C’est la mer qui a fait la réputation de Taghazout. Sur cette portion d’Atlantique, les vagues se succèdent comme une partition bien réglée. Anchor Point, avec ses droites longues et puissantes, reste le spot mythique des surfeurs expérimentés, tandis que Panoramas ou Banana Point séduisent les débutants.
En hiver, les houles venues du large offrent des conditions idéales, attirant les riders du monde entier. Les écoles locales, souvent installées dans des maisons blanches au bord de l’eau, partagent cette passion avec simplicité. Après la session, on rince sa planche, on commande un jus d’orange frais, et on savoure le coucher de soleil sur une terrasse improvisée.
Les surfcamps, quant à eux, ont conservé leur esprit communautaire : repas partagés, yoga au lever du jour, musique live et discussions sans fin sur la meilleure vague du jour.
Entre mer et montagne, un décor infini
Taghazout n’est pas qu’une carte postale maritime. À l’arrière, la route serpente entre arganiers et collines roussies, dévoilant un Maroc plus sauvage et plus rural. En quelques kilomètres, on atteint la Vallée du Paradis, un canyon ocre tapissé de palmiers où coulent des bassins d’eau turquoise.
Les randonneurs peuvent s’y baigner, grimper sur les roches chauffées par le soleil ou suivre les sentiers qui mènent jusqu’aux petits villages berbères. Plus loin, le Parc national de Souss-Massa abrite une faune préservée, des ibis chauves aux flamants roses, dans un paysage de dunes et de lagunes qui semble figé hors du temps.
Cet équilibre entre mer et montagne donne à Taghazout une richesse que peu d’autres stations balnéaires peuvent revendiquer.
Un été sans fin
Le climat est l’un des plus doux du Maroc. Même en plein mois de janvier, les températures dépassent souvent les 25 °C, et l’eau de l’Atlantique reste accueillante. Les journées s’étirent, dorées par une lumière rasante, tandis que les soirées invitent à s’attarder dehors, sur les terrasses illuminées ou autour d’un feu sur la plage.
De novembre à mars, alors que l’Europe grelotte, Taghazout vit à son rythme d’été permanent. Les surfeurs y trouvent les meilleures conditions, les voyageurs profitent d’un soleil ininterrompu, et les photographes capturent ce contraste saisissant entre l’océan bleu et les collines couleur miel. C’est cette promesse d’une saison qui ne finit jamais qui fait de Taghazout un refuge d’hiver unique.
Une station tournée vers demain
Le développement de Taghazout n’est pas un hasard : il s’inscrit dans un projet de territoire où tourisme et durabilité avancent main dans la main. Le Taghazout Bay Resort a été conçu dans une démarche respectueuse de l’environnement, privilégiant les matériaux naturels, l’énergie solaire et la protection du littoral.
Les initiatives locales encouragent aussi la replantation d’arganiers et la valorisation des coopératives féminines d’huile d’argan. La station devient peu à peu un modèle d’écotourisme marocain, où luxe et responsabilité se conjuguent sans contradiction.
Cette approche donne au lieu une dimension nouvelle : celle d’une côte qui avance, mais sans renier son identité.
Taghazout a grandi, s’est embellie, parfois assagie, mais son énergie reste intacte. On y retrouve ce mélange rare de sophistication et de simplicité, d’adrénaline et de paix. Entre une session de surf, une balade dans le désert et un hammam au coucher du soleil, le temps s’étire, doux et lumineux.
Prolonger l’été ici, c’est retrouver une part essentielle de soi : celle qui aime la mer, la chaleur, les rencontres et le silence.
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