Comment organiser son week-end aux Cinq Terre en octobre

Par Le Figaro Nautisme

Falaises abruptes, maisons colorées, petites marinas blotties contre la roche : les Cinq Terre forment l’un des décors les plus spectaculaires d’Italie. Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1997, ce parc national de Ligurie attire chaque année des millions de visiteurs. Mais au-delà de la carte postale, la vraie question est : quand et comment découvrir ce site unique sans subir la cohue ? La réponse tient en un mot : octobre.

Pourquoi privilégier octobre ?

Dès le printemps, et plus encore en été, les villages sont saturés. Les trains débordent, les ruelles se transforment en files d’attente, et l’expérience peut rapidement perdre de sa magie. En octobre, la météo reste douce, oscillant souvent entre 18 et 24 °C. Les terrasses se remplissent sans excès, les sentiers de randonnée sont toujours praticables, et l’on profite d’une lumière plus dorée, idéale pour les photographes. Ajoutez à cela les vignes en fin de vendanges et les odeurs de cuisine ligure qui flottent dans l’air, et vous obtenez la période la plus agréable pour un court séjour.

Combien de jours prévoir ?

Trois jours sont parfaits. Cela permet de visiter chaque village à un rythme détendu, sans devoir courir d’un train à l’autre. Les plus curieux pourront consacrer une demi-journée à la randonnée, avec pourquoi pas un tronçon du sentiero azzurro. Ce chemin mythique suit la côte et offre des panoramas à couper le souffle sur la Méditerranée. Ceux qui souhaitent sortir des sentiers battus peuvent aussi explorer des parcours moins connus à travers les vignobles en terrasses, héritage séculaire du travail des hommes sur ces falaises escarpées.

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Riomaggiore© AdobeStock

Comment s’y rendre et circuler ?

Les aéroports de Gênes et de Pise sont les plus proches. Depuis leurs gares principales (Gênes Piazza Principe, Gênes Brignole ou Pise Centrale), les trains régionaux desservent les Cinq Terre. Monterosso, le plus vaste village, constitue souvent le point de départ. Le train est l’allié indispensable : rapide, fréquent et panoramique. Pour simplifier les déplacements, la Cinque Terre Card (47 € pour trois jours) inclut trains, minibus et accès aux sentiers. La voiture, elle, reste une mauvaise idée : routes étroites, parkings rares et tarifs élevés découragent vite les automobilistes.

Où poser ses valises ?

Dormir dans un des villages fait rêver, mais les tarifs peuvent être dissuasifs. Levanto, au nord, est une alternative séduisante : grande plage, centre animé, ambiance balnéaire et un charme plus local. La Spezia, au sud, offre un large choix d’hôtels, d’appartements et une vie nocturne animée, idéale pour prolonger les soirées. Beaucoup de voyageurs privilégient Levanto pour son atmosphère douce et ses couchers de soleil flamboyants sur la plage, parfaits après une journée de visites.

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Monterosso al Mare© AdobeStock

Quels villages découvrir en priorité ?

- Riomaggiore : probablement le plus pittoresque. Dès la sortie du tunnel, un escalier mène à la marina. Assis sur les rochers, on profite d’une vue plongeante sur les façades colorées serrées contre la falaise. Revenir au coucher du soleil est un rituel à ne pas manquer.

- Vernazza : une véritable carte postale italienne. Seul port naturel des Cinq Terre, dominé par l’église Santa Margherita bâtie au bord de l’eau, il respire la dolce vita. Ici, on se baigne parfois encore en octobre, depuis les rochers ou la petite plage. Le château Doria, lui, offre un panorama exceptionnel.

- Corniglia : perché à 100 mètres au-dessus de la mer, c’est le plus discret. Accessible par 382 marches, il récompense les visiteurs avec des vignes à perte de vue, une ambiance plus locale et une tranquillité rare. Depuis la terrasse du bar Terza Terra, un verre de vin blanc à la main, on contemple toute la côte.

- Manarola : le favori de beaucoup. Les maisons pastel accrochées aux falaises s’embrasent à la tombée du jour. L’apéritif au Nessun Dorma, face au coucher du soleil, est devenu une institution. Les criques environnantes permettent encore de se baigner et le Sciacchetrà, vin doux local, fait partie des incontournables.

- Monterosso al Mare : le plus vaste et le plus animé. À l’ouest, la plage de sable fin - rare dans la région - attire les amateurs de baignades d’automne. À l’est, le vieux village médiéval dévoile ses ruelles et ses églises. Depuis le couvent des capucins, la vue sur l’ensemble des Cinq Terre est spectaculaire.

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Manarola© AdobeStock

Et côté gastronomie ?

Impossible de repartir sans avoir goûté à la focaccia ligure, moelleuse et parfumée à l’huile d’olive. Le pesto alla genovese, préparé avec du basilic local, accompagne souvent les trofie, petites pâtes torsadées. Les amateurs de fruits de mer se régaleront d’anchois marinés de Monterosso, spécialité locale. Pour finir en beauté, un verre de Sciacchetrà, vin liquoreux produit sur les terrasses, incarne toute l’âme des Cinq Terre.

En octobre, les Cinq Terre offrent une expérience rare : les villages sont toujours vibrants, mais l’ambiance se fait plus douce, presque intime. Entre baignades tardives, randonnées en balcon sur la mer, spécialités gourmandes et apéritifs face aux couchers de soleil, c’est une escapade qui combine le meilleur de la Ligurie sans les inconvénients de la haute saison.

Et avant de partir, pensez à consulter les prévisions météo sur La Chaîne Météo Voyage et à télécharger l'application mobile gratuite Bloc Marine.

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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Titulaire d'un doctorat en Climatologie-Environnement, Cyrille est notre expert METEO CONSULT. Après avoir enseigné la climatologie et la géographie à l'université, il devient l'un des météorologues historiques de La Chaîne Météo en intégrant l'équipe en 2000. Spécialiste de la météo marine, il intervient également en tant qu'expert météo marine pour des courses de renommée mondiale, comme la Route du Rhum, la Solitaire du Figaro, la Transat Paprec...
Irwin Sonigo
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Irwin Sonigo
Capitaine 200 et ancien embarqué dans la Marine nationale, Irwin Sonigo a exploré toutes les facettes de la navigation. Des premiers bords sur un cotre aurique de 1932 à la grande plaisance sur la Côte d’Azur, en passant par les catamarans de Polynésie, les voiliers des Antilles ou plusieurs transatlantiques, il a tout expérimenté. Il participe à la construction d’Open 60 en Nouvelle-Zélande et embarque comme boat pilote lors de la 32e America’s Cup. Aujourd’hui, il met cette riche expérience au service de Figaro Nautisme, où il signe des essais et reportages ancrés dans le réel.