Transat Café L'Or : course poursuite dans l'Atlantique pour les IMOCA
                        
                        
        
    
    Ils ont pu enfin lâcher la bride, tout donner et retrouver le plaisir simple de faire voler leurs machines dans les alizés. Ces vents chauds qui mènent jusqu’aux Antilles étaient tant espérés : ils sont désormais une réalité. Désormais, la tête de flotte dépasse les 20 nœuds de moyenne depuis plus de 24 heures et même 27 nœuds dans l’après-midi. À 17 heures, ils étaient flashés à 28 nœuds !
Le club des cinq
Dans cette course poursuite au cœur de l’Atlantique, les forces en présence ont légèrement évolué. Jérémie Beyou et Morgan Lagravière (Charal) ont repris les commandes de la course qu’ils occupaient lorsque la flotte longeait le Portugal. Ils devancent des bateaux qui sont abonnés aux premières places depuis le départ : Macif Santé Prévoyance (Sam Goodchild et Loïs Berrehar), 11th Hour Racing (Francesca Clapcich et Will Harris), Allagrande Mapei (Ambrogio Beccaria et Thomas Ruyant).
11th Hour tient bon malgré une pénalité de 30 minutes observée dans la journée à cause de la perte d’un radeau de survie. Il s’agit d’une pénalité dont avait également écopé Allagrande Mapei. À ces quatre fantastiques s’ajoute Teamwork-Team Snef qui s’accroche vaillamment. Justine Mettraux et Xavier Macaire tiennent bon malgré les cadences infernales imposées devant eux.
« Si l’alizé se maintient, les leaders seront irrattrapables »
En revanche, c’est légèrement plus difficile pour Bureau Vallée (Louis Burton et Clément Commagnac) et Initiatives Cœur (Samantha Davies et Violette Dorange). Les deux bateaux, à la 7ème et à la 8ème place, peinent à garder le rythme des bateaux de tête. « Ils progressent avec 4 nœuds de vitesse moyenne en moins, souligne Francis Le Goff à la direction de course. À cette vitesse-là, ça contribue forcément à creuser des écarts ». Au-delà de ces deux bateaux, cette cavalcade de la tête de course dans les alizés est un nouveau passage à niveau qui devrait scinder la flotte IMOCA jusqu’à l’arrivée. « Si l’alizé se maintient, les leaders seront irrattrapables, assure Francis. Les bateaux de générations précédentes ne peuvent plus les suivre. »
Dans ce sprint complètement fou, les IMOCA pourraient tutoyer les records. « On va avoir des moyennes très élevées en 24 heures, peut-être 24 nœuds et près de 600 milles », souffle le directeur de course. Pour rappel, Boris Herrmann en équipage (641 milles en 2023) et Sébastien Simon en solitaire (614 milles en 2024) détiennent les records de distance parcouru en 24 heures.
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