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Le bateau de croisière vit une série noire. Mi-février, ses 4000 passagers avaient passé quatre jours sans électricité ni W.C. Ce mercredi, ce sont deux ouvriers qui sont tombés à l’eau lors d’une avarie. L’un d’eux est toujours porté disparu.
Ce mercredi, le Carnival Triumph était en escale dans un petit port d’Alabama, Mobile, peu habitué aux grands bateaux de croisière. Le mastodonte de 272 mètres de long n’avait pas quitté le golfe du Mexique après son avarie de février dernier en raison des réparations nécessaires. Il n’était donc pas au terminal de croisière du port américain mais sur un chantier naval. Le Carnival Triumph ne devait reprendre son service que le 3 juin prochain.
Deux hommes à la mer
Cependant, ce mercredi, les conditions météorologiques étaient tempétueuses avec de soudaines rafales. Aux alentours de 14 heures (heure locale), des vents à plus de 100 km/h ont fait céder les amarres du paquebot alors que deux employés de la société britannique BAE se trouvaient sur un quai à proximité. Là, deux versions contradictoires ont été défendues. La première, celle des services de secours du port de Mobile, évoque la chute d'un abri, dans lequel étaient stationnés les deux hommes, en raison du vent. L’autre, avancée par un porte-parole du chantier naval qui accueillait le Carnival Triumph, avance que la chute des deux hommes serait liée au choc du paquebot sur le quai. Depuis lors, d’intensives recherches ont été mises en place avec le support d’hélicoptères. Cela a permis de sauver l’un des deux accidentés, actuellement hospitalisé en raison d’une légère hypothermie, mais le second homme est toujours porté disparu.
De son côté, le Carnival Triumph a subi des dommages limités sur l’un de ses ponts. Il est parti à la dérive avant d’être récupéré par des remorqueurs et de nouveau amarré, non pas au chantier mais au terminal des bateaux de croisière. Les remorqueurs sont restés à proximité pour éviter tout nouvel incident.
C’est donc la suite d’une série noire pour la compagnie qui a également dû gérer une avarie sur un autre de ses bateaux à la mi-mars : le Carnival Dream. Les 4300 passages avaient alors été rapatriés depuis Saint-Martin, dans les Caraïbes, vers les Etats-Unis.
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