
Guyader sponsorisera pour la 3e année consécutive le Grand Prix de Douarnenez auquel il a donné son nom. Le Figaro Nautisme a profité de l’occasion pour faire le point avec Christian Guyader, PDG de l’entreprise bretonne.
Figaro Nautisme : Qu’est ce qui a poussé Guyader à se tourner vers le sponsoring voile ?
Christian Guyader : Le sponsoring, je l’ai découvert quand j’étais étudiant et que je cherchais des sponsors pour la course de l’EDHEC. Je l’ai redécouvert plus tard en tant que chef d’entreprise. Après avoir repris l’entreprise familiale, j’ai mis de côté ma passion pour la voile pendant quelques années, jusqu’à ce que je décide de participer aux courses « amateurs » locales telles que le Spi, la Commodores’ Cup ou l’Obelix Trophy. Le niveau sportif et technique s’étant renforcé, j’ai décidé d’associer l’entreprise à cette aventure afin d’avoir des chances de pouvoir bien figurer au classement. J’ai gagné plusieurs courses en Sun Fast 32 sous les couleurs de l’entreprise, avec Erwan Dubois, le directeur de l’usine de Groix. On a également couru en Open 7,50 ou encore sur un JPK de 11 mètres. Une blessure au genou et la gestion de l’entreprise m’ont ensuite éloigné du bateau en 2006.
Vous avez également décidé de sponsoriser d’autres skippers…
Le sponsoring a permis d’améliorer la notoriété de l’entreprise et de renforcer son capital sympathie auprès de nos clients, de nos fournisseurs et des banquiers, tout en illustrant nos valeurs. J’ai donc décidé de sponsoriser en parallèle des amateurs et des professionnels qui ont tous le dénominateur commun d’être des copains. Guyader a accompagné par exemple Bertrand de Broc sur deux Solitaire du Figaro, Patrice Carpentier sur la Transat AG2R en 2004 ou encore Géry Trintesaux, un chef d’entreprise du nord de la France qui a fait la Route du Rhum en 2006 en Class 40 pour ne citer qu’eux. Ce volet de notre sponsoring a pris fin en 2009, après avoir soutenu Victorien Erussard sur la Transat Jacques Vabre.
Pourquoi avoir basculé vers le sponsoring-titre d’un Grand Prix ?
Après la Transat Jacques Vabre, on s’est posé la question de savoir si on continuait dans cette voie en franchissant une étape ou non. On voulait acquérir un trimaran de 50’ car nous n’avions pas les moyens d’accéder à la catégorie supérieure. Mais c’est à ce moment là que nous avons appris par des marins que les organisateurs du Grand Prix de Douarnenez cherchaient un nouveau partenaire. Nous avons tout d’abord parrainé un trophée en 2010 pour donner un coup de main aux organisateurs. L’événement a lieu à quelques kilomètres de notre siège social et de nos deux principaux sites de production. Nos 450 salariés ont la possibilité de venir au Grand Prix et de suivre les courses sur l’eau. Et puis il est cohérent avec notre baseline, « l’esprit de la mer ». Après avoir parrainé un trophée en 2010, Guyader a signé un partenariat de trois ans avec les organisateurs, courant de 2011 à 2013. Le but est de nous inscrire dans la durée. Notre partenariat est monté en puissance au fil du temps. On a appris aux côtés des bénévoles à terre comme en mer. Cette année, nous voulons faire découvrir le Grand Prix Guyader à un maximum de monde.
Comment l’exploitez-vous ?
La presse communique de son côté avant et pendant le Grand Prix. C’est positif pour Guyader en terme d’image. Pour nous, c’est déjà un vecteur de communication mais peut être pas assez. Plus l’événement sera connu et plus on pourra communiquer directement autour. Sinon, nous organisons des animations et des jeux concours pour venir assister au Grand Prix. Nous ne l’avons pas encore exploité sur nos produits directement par contre. On communique aussi sur notre site Internet. Et sur l’événement, on aura une boutique éphémère et on organisera un certain nombre d’animations orientées vers la gastronomie et le rapprochement terre-mer. On a mis plus de moyens et on s’est entourés de plus de partenaires cette année dont la CCI de Quimper pour animer les soirées au retour des bateaux à terre.
Avez vous mesuré les retombées de votre sponsoring voile ?
Nous ne quantifions pas les retombées, mais nous savons que cela a contribué à mieux faire connaître l’entreprise localement. On s’en rend compte en discutant avec nos clients, par les retours des consommateurs ou sur notre site Internet pendant le Grand Prix. Pour une PME comme la notre, cela fait partie de notre devoir de faire quelque chose pour son territoire, quand on le peut et que c’est cohérent. Avec une baseline comme la notre, « l’esprit de la mer », c’est un choix logique et compréhensible par nos salariés, nos clients. Le retour sympathie est très bon.