
Le moteur hors-bord, principalement utilisé pour l’annexe et la propulsion des petits bateaux, demande une attention particulière pour son hivernage. Une opération simple mais nécessaire pour le retrouver en état lors de sa remise en service.
Le temps d’utilisation ne doit pas être pris en compte
Un moteur hors-bord lorsqu’il est principalement utilisé pour l’annexe, totalise peu d’heures d’utilisation en fin de saison. Ce n’est pas une raison pour ne pas l’hiverner dans les règles de l’art. Ce qui influe sur son vieillissement prématuré, ce n’est pas le temps de fonctionnement mais son utilisation et son rangement qui ne sont pas toujours effectués dans des conditions optimales. Les accélérations à froid, les surcharges, les conditions climatiques (pluie, eau de mer, sable, etc.) ne peuvent que favoriser sa dégradation.
Bien l’utiliser pour minimiser les risques
Deux techniques sont retenues pour les moteurs : le deux temps et le quatre temps. A ce jour, seuls les quatre temps sont commercialisés mais il reste de nombreux deux temps en service ainsi qu’un marché de l’occasion important. Sans entrer dans la technique, il faut retenir qu’un moteur deux temps fonctionne avec un mélange essence/huile (1 à 4% d’huile suivant les modèles) et qu’un quatre temps fonctionne à l’essence pure et possède un réservoir d’huile comme sur une voiture. Cette différence fondamentale a une conséquence pratique sur le moteur quatre temps. En effet, pour éviter que l’huile ne remonte, il doit être rangé le plus verticalement possible, la tête motrice vers le haut. L’idéal étant une chaise sur balcon arrière. L’essence utilisée doit être neuve, il ne faut jamais la garder d’une année sur l’autre. Les bougies doivent être conformes à la référence indiquée par le constructeur. Sur un moteur deux temps, utilisez de l’huile adaptée et respectez le pourcentage préconisé.
Les dix points à vérifier pour un bon hivernage
1. Rincer abondamment l'ensemble du moteur à l'eau douce pour ôter toute trace de sel.
2. Faire tourner le moteur dans l'eau douce pour le rincer. Pour cela, on peut utiliser un grand récipient ou l'embout spécial que l'on relie à un tuyau d'eau. Ce rinçage doit durer au minimum 30 minutes.
3. Pour éviter d'avoir à vider la cuve du carburateur, on débranche le tuyau d'arrivée de carburant, ou on ferme le robinet, et on laisse le moteur s'arrêter tout seul.
4. On démonte les bougies et on introduit par les trous un peu d'huile moteur, on actionne le lanceur et on remet les bougies en place.
5. On introduit avec une pompe de la graisse dans tous les graisseurs et on vidange l’embase et le moteur (4T).
6. On vérifie l'état de la peinture ; pour éviter la corrosion, après nettoyage et dégraissage, on recouvre les endroits mis à nu avec une peinture antirouille que l’on peut recouvrir par la suite avec de la peinture d’origine.
7. On graisse tous les câbles.
8. On pulvérise sur l'ensemble de la mécanique un lubrifiant spécial.
9. Si les anodes sont usées, il faut les changer en utilisant des anodes appropriées.
10. On entrepose le moteur dans un endroit sec, si possible à la verticale.
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