
Le talkie-walkie, sans pouvoir remplacer la VHF, peut être très utile à bord.
Comment ça marche ?
Les talkies-walkies que l’on retrouve sous le nom de PMR 446 (Private Mobil Radio) travaillent dans la gamme de fréquence 446 MHz. Cette gamme, dite UHF (Ultra High Fréquency), offre une excellente qualité d’écoute (modulation de fréquence) mais a un handicap : sa portée qui reste optique. Comme pour les VHF, elle est liée à la hauteur des antennes (émission et réception) et à la puissance d’émission. Sur un PMR, cette puissance est de 500 mW, plus faible que sur une VHF portable. En terrain dégagé comme en mer, on peut espérer une portée de 3 milles. Cette gamme de fréquence de 446 MHz comprend huit canaux qui correspondent à des fréquences internationales parfaitement définies. L’utilisateur n’a pas à se soucier de cette fréquence. Pour lui, il y a 8 canaux numérotés de 1 à 8 et, tous les modèles du marché travaillent pour un canal donné sur une fréquence identique. Ce qui veut dire que quels que soient la marque et le modèle, à condition d’être sur le même canal, ils peuvent communiquer entre eux sans contrainte de nombre. La majorité des fabricants les conditionne par deux pour des raisons pratiques et de marketing. Pour élargir les possibilités de communication et limiter les interférences dans les zones où beaucoup d’appareils peuvent émettre en même temps sur le même canal, les constructeurs ont imaginé un codage CTCSS (Continuous Tone Coded Squelch System) que l’on trouve sur la plupart des modèles. Ce système CTCSS associe au canal d’émission un code de 1 à 38. Pour ce faire, il suffit de régler tous les appareils sur le même canal et le même code pour qu’ils puissent communiquer entre eux. Par exemple, vous décidez de travailler sur le canal 1 code 35, seuls les appareils réglés sur cette combinaison pourront travailler ensemble. Ce n’est pas un brouillage, dans notre exemple, toutes les personnes qui règlent leur PMR sur 1-35 pourront écouter vos conversations voire y prendre part. Toutefois, avec 8 canaux et 38 codes cela fait 304 combinaisons. Si le PMR est réglé sur le code 0, il reçoit tous les appels qui correspondent à son canal sans se soucier des codes. Par exemple, un PMR est réglé en 8-00 et un autre en 8-02, tous les appels envoyés par le PMR 8-02 sont reçus par le PMR 8-00 ; l’inverse n’est pas vrai, les appels du PMR 8-00 ne sont pas reçus par le PMR 8-02.
Tous les appareils ont une fonction SCAN qui peut scanner les canaux ou les codes. Pour cette fonction, les constructeurs n’ont pas la même approche. Certains scannent les canaux (1 à 8) en se bloquant sur le code 00, d’autres offrent la possibilité de choisir un code ou encore de scanner les codes. Depuis peu, pour élargir encore le nombre de combinaisons, certaines marques proposent le DCS (Digital Coded Squelch). Il fonctionne comme le CTCSS mais en numérique. Le nombre de sous canaux est alors de 83, ce qui porte à 968 le nombre de canaux indépendants.
L’intérêt à bord
Le talkie-walkie permet de communiquer, dans la limite de sa portée, avec une personne à terre ou en annexe, avec un équipier qui travaille en tête de mât, etc. Les liaisons sont gratuites, il n’y a pas de licence et il peut être utilisé librement dans pratiquement tous les pays européens. A ce jour, seule l’Italie demande une redevance annuelle de 12 euros.
Bon à savoir
Pour communiquer, il n’est pas nécessaire d’avoir des appareils de même marque. Comme pour les VHF, la portée n’est pas liée à la renommée de la marque mais à la puissance (500 mW). Elle est identique pour tous les PMR. D’autres personnes peuvent écouter les conversations, il suffit qu’elles soient sur le même canal et/ou sur le même code s’il y a codage à l’émission.