Le réseau des écoles françaises de voile a connu un bon niveau de fréquentation pendant les vacances scolaires et les plaisanciers diversifient leurs pratiques, de la pêche-promenade classique au jet-ski ou à l’incontournable stand up paddle. Mais la saison est fragile car elle ne se concentre plus que sur quelques semaines.
Avec une météo maussade puis changeante, les acteurs de la plaisance en Méditerranée ont eu très peur cette année. D’autant que les Alpes-Maritimes et la Corse souffrent de la concurrence de leurs voisins. « Après avoir négligé le levier de croissance que représente le nautisme, les autorités italiennes ont réagi et baissé la TVA sur les locations de place au port autour de 10% », observe Yves Lyon-Caen, président de la Fédération des industries nautiques (FIN). La Corse, qui n’est qu’à vingt minutes des côtes italiennes et qui affiche des taux de TVA plus élevés, est donc défavorisée. La Croatie et la Grèce furent également de féroces concurrents cet été. La Méditerranée française – qui a vu la fréquentation de ses côtes baisser d’environ 30 % - doit donc tirer son épingle du jeu grâce à la qualité de ses services. En cette rentrée et à la veille du premier salon nautique de la nouvelle saison, celui de Cannes, la fédération affirme également l'importance de "conserver un marché intérieur fort", ce qui implique "d'éviter tout alourdissement de la fiscalité sur les plaisanciers français et internationaux" ou de "ne pas sanctuariser la mer et le littoral en restreignant excessivement la liberté de naviguer."
De son côté, la Bretagne, qui avait connu une météo exceptionnelle en 2013, a conservé de belles conditions cet été avec un beau mois de juillet et un mois d’août meilleur que celui de ses voisins. La fréquentation n’est donc qu’en « léger recul ». Les grands ports de la Manche et de l’Atlantique tirent également un bilan stable. Si la saison est concentrée du 14 juillet au 15 août, les acteurs se félicitent d'une augmentation sensible de la durée des séjours des plaisanciers.
Enfin, le secteur nautique a compensé les difficultés de la plaisance par une forte diversification des pratiques nautiques.
Un appétit de mer
Le stand up paddle a ainsi confirmé son succès populaire. « Il est porté par sa grande accessibilité et le développement soutenu des planches gonflables », explique Colette Certoux, vice-présidente de la FIN. La responsable se réjouit également de voir une forte féminisation de ce support et l’arrivée d’une clientèle familiale. Le prochain grand rendez-vous du stand up paddle sera à La Rochelle, au moment du Grand Pavois. Des champions français participeront aux côtés des amateurs à une course d'endurance entre La Couarde sur Mer (Ile de Ré) ou le Fort Boyard, en fonction des conditions météo, et la plage des Minimes. Ces événements pro/amateurs participent au succès d'une discipline fédératrice. Les responsables de la fédération observent aussi le succès de la pêche, du jet-ski, du ski nautique et du kitesurf.
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